Description
Bonjour !
Voici notre tandem : Arnaud, 41 ans, et moi, Jeanne, 38 ans.
Depuis mai 2015, nous avons ouvert un jardin paysan où nous cultivons des légumes bio en traction animale sur la commune de Biganos, au beau milieu du Bassin d'Arcachon._
Notre baudet du Poitou est décédé ce printemps. Aujourd'hui, nous avons besoin d'aide pour continuer l'aventure.
Nos convictions
Devenir agriculteurs dans cette zone géographique où la viticulture est reine et l'accès au foncier un sujet particulièrement sensible a relevé du défi ! Défi d'autant plus intéressant qu'il nous a permis de nous positionner dès le départ dans un esprit de combativité et de militantisme.
Dans cet élan, avec un groupe d'amis, nous avons créé sur notre commune l' AMAP Cœur Bassin afin de distribuer les légumes en circuit ultra-court par le biais de paniers hebdomadaires.
Dès le départ, l'Amap a été très active et les paniers pris d'assaut car, ce que nous ne soupçonnions pas, c'est à quel point nous allions répondre à une attente en nous installant. En effet, comme nous, de nombreuses familles, couples ou personnes isolées, ressentaient le besoin de vivre et manger différemment, en dehors des zones commerciales où le lien entre producteur et consomm'acteur est depuis longtemps rompu.
En proposant de restaurer la logique du "mangeons mieux & local", sur un territoire où l'on privilégie les projets commerciaux massifs au détriment des projets agricoles, nous avons rapidement fédéré un groupe de gens convaincus de la nécessité de soutenir une production de petite échelle et de donner sa chance à la nouvelle génération de paysans.
L'Amap Cœur Bassin et nous, paysans bio, avons donc démarré au coude à coude notre cheminement vers le mieux vivre.
www.amapcoeurbassin.wix.com/amap
Cultiver des légumes bio en traction animale
Tout au long de cette première année d'installation, nous nous sommes démenés pour produire des légumes biologiques de qualité , issus de semences anciennes essentiellement et selon un modèle agro-écologique. Cela signifie tout simplement que nous réfléchissons à un système équilibré dans lequel la vie appelle la vie.
En guise de terrain agricole, nous avons dû faire avec ce que nous avions : pas mieux qu'une friche de culture de pins. Qu'à cela ne tienne, voici un défi de plus à relever !
Une fois la certification bio acquise, et avant tout autre chose, nous avons installé une haie de biodiversité afin de ranimer l'écosystème naturel de notre parcelle : 400 arbustes rustiques d'essence locale plantés en collaboration avec l'association Arbres & Paysages 33.
http://www.sudouest.fr/2015/02/19/une-haie-symbole...
Après cela, nous avons bâti la serre puis façonné le jardin petit à petit. Le but était de préserver le bois existant, faire renaître le sol à la vie, sans le brutaliser, et commencer à cultiver.
Depuis plus de cinq ans déjà, nous pratiquions pour notre potager familial et notre plaisir la traction animale avec un baudet du Poitou dénommé Pompon. Après avoir vécu pendant tout ce temps la lente acquisition de son savoir-faire – et l'affinage du nôtre aussi ! –, la suite logique a bien sûr été d' inclure notre âne au cœur du système de production.
Nous avons donc bâti notre principe de culture autour de son expérience et des possibilités qu'offre la traction animale avec notamment :
- le très faible impact négatif sur la vie du sol et
- le façonnage de buttes favorables à l'enracinement pour la plantation des légumes.
Il va de soi que très vite notre Pompon a occupé une place centrale.
Au-delà de la méthode et de la technique, il est aussi devenu un symbole de douceur et de vie pour ce jardin naissant. Créer un espace maraîcher en traction animale en soi n'est pas simple mais nous avons eu la confiance d'aller jusqu'au bout de la démarche car notre baudet a su être à la hauteur, sans tenir compte de nos propres défaillances.
La fin d'un modèle...
Après un an de travail acharné et un bilan de production positif, il a malheureusement fallu se faire à l'idée que nous allions continuer l'aventure sans Pompon qui est subitement décédé un matin du mois de mai. Malgré la tentative d'une opération de la dernière chance, il n'en est pas revenu, victime d'une anomalie génétique dont nous ne pouvions pas soupçonner l'existence.
La terrible question du remplacement de ce baudet s'est avérée complexe mais il fallait se la poser, et très vite, car le jardin en pleine production n'attendrait pas. Affaiblis techniquement et moralement, nous avons non sans mal entamé des recherches pour trouver une alternative.
Il ne nous a pas fallu longtemps pour tomber sur une annonce intéressante d'une jument Mérens de 10 ans dénommée Ritournelle expérimentée en maraîchage, avec le même outillage que le nôtre. La difficulté étant qu'elle n'avait pas travaillé depuis plus d'un an. Le tarif était raisonnable et la propriétaire ayant ressenti rapidement toute la difficulté que nous traversions pour remplacer notre fidèle compagnon nous a proposé une solution de transition idéale : elle nous confiait Ritournelle le temps de l'été afin de tester ses capacités et notre adaptation commune. Nous avons accepté son offre.
... et le début d'un autre
Après quelques séances plutôt houleuses, nous avons les uns et les autres gagné en confiance. Elle s'est enfin donnée à nous en climat serein et nous avons pu travailler sans stress et évaluer ses possibilités.
Résultat concluant : elle sait faire ! Et nous nous sentons bien avec elle. Plutôt une bonne nouvelle qui nous donne espoir et nous laisse entrevoir des projets nouveaux car la force d'un cheval n'est pas la même que celle d'un âne. Avec Ritournelle, nous pourrons penser à des travaux jusque-là inabordables et sans doute aussi renouer avec le loisir équestre.
À présent que nous avons résolu l'aspect technique, il nous faut affronter l'aspect financier. Avec seulement une année d'existence du jardin, nous devons nous rendre à l'évidence : la perte de Pompon est un vrai coup dur.
La trésorerie actuelle, même si elle s'améliore de mois en mois, peine encore à couvrir les dépenses du quotidien. Nos lourds investissements, quant à eux, ne sont pas encore achevés (grange à venir) et la cagnotte prévue couvre juste les besoins.
Les frais vétérinaires et de clinique ont été difficiles à assumer et la perspective de l'achat de la jument, bien qu'indispensable, se dresse devant nous comme une montagne à gravir...
Aussi nous sommes-nous tournés vers la possibilité de vous demander votre aide ! Alors, au nom du soutien pour une agriculture paysanne qui a du sens et qui défend l'idée d'un monde meilleur où chacun "fait sa part" , souhaiteriez-vous nous tendre la main ?
Le porteur de projet
Nous ne sommes pas issus du monde agricole. Est-ce une chance ou pas ? Finalement, aujourd'hui cela n'a plus d'importance, la nouvelle carte du paysage agricole n'étant plus celle qu'elle était.
Nous avons voulu devenir paysans par conviction et parce que c'était la suite logique d'une dizaine d'années d'expérience à parcourir les conférences, faire des stages, se documenter, se nourrir d'un potager familial et peu à peu s'imprégner de la force de la nature.
J'étais secrétaire d'édition, un métier que j'avais choisi et qui m'épanouissait d'une certaine manière. J'avais beaucoup de chance car j'exerçais cette profession à Bordeaux, face à la Garonne. Pourtant, l'appel de la terre a été plus fort et, à un moment où la conjoncture a été difficile pour la maison d'édition où je travaillais, nous avons réfléchi avec Arnaud a une tournure plus professionnelle de notre passion et j'ai profité de l'occasion pour partir.
Je me suis lancée dans une année de BPREA spécialisé en maraîchage bio à Périgueux. Près de 6 mois de stage, visites de fermes et partage d'expérience, et autant d'enseignement théorique m'ont permis d'en ressortir prête à concrétiser notre projet. Avec notamment la possibilité de compter sur le soutien technique de maîtres de stage formidables.
Arnaud, lui, assure dans l'immédiat le revenu principal de notre foyer en restant à son poste d'employé de mairie où il attend son heure pour me rejoindre et enfin s'accomplir lui aussi dans son rêve paysan.
Utilisation des fonds
Ritournelle est vendue avec son collier d'attelage (ce qui n'est pas rien !) au prix de 2.600 euros. Sur le plan matériel, avec le collier inclus dans le tarif, nous n'aurons pas d'autres frais majeurs car l'harnachement que nous avions acquis pour le baudet peut convenir pour elle aussi avec quelques ajustements.
Concernant Pompon, les frais de vétérinaire et de clinique se sont élevés à près de 2.000 euros mais sommes parvenus à faire face à ces dépenses.
La collecte couvrirait donc les frais d'achat de la jument ainsi que la participation que demande la plateforme Zeste pour la mise en ligne et le suivi de projet qui s'élève à 7 %.
Notre façon de vous témoigner notre reconnaissance sera avant tout de continuer de soigner le mieux possible nos paniers de légumes. Encore plus qu’avant nous mettrons toutes nos forces pour produire de la qualité afin que l’activité du P’tit Panier se pérennise et fasse durablement partie du paysage local.
L’exploitation est naissante, nous n’avons pas encore beaucoup de possibilités concernant les contreparties mais il nous tient à cœur de vous offrir un moment de convivialité à la ferme autour d’un repas champêtre, visite du jardin et démonstrations de traction animale. Cette journée d’échange, quelle que soit la hauteur de votre contribution , sera ouverte à tous et permettra de partager nos valeurs et nos expériences.
Et au-delà de la symbolique de cette invitation, nous souhaitons vous dire que notre gratitude s’exprimera chaque jour en cultivant pour que notre humanité se nourrisse sainement et que notre terre soit épargnée.
Si d'aventure nous obtenions davantage ?
Ritournelle dispose d'un abri en bois pour se mettre au sec en cas de besoin mais le foin reste à découvert et nous utilisons une bâche pour le protéger. Si notre budget le permettait, nous souhaiterions doubler la surface de ce bâtiment pour faire également une partie stockage.
> Quoi qu'il en soit, d'avance, un très grand « MERCI »
> pour le regard bienveillant que vous porterez à notre projet
> ainsi que votre soutien.
À bientôt, Jeanne & Arnaud !