Description
La situation :
Depuis 2017, nous sommes confrontés à des épisodes de gel de printemps qui détruisent une partie plus ou moins conséquente de nos récoltes. En 2017, nos vignes ont gelé et nous avons perdu autour de 85% de notre récolte. En 2019, certaines de nos parcelles ont également été touchées à hauteur de 30%. Cette année, l'épisode de gel du 6 Avril a emporté 50% de notre récolte sur les cépages rouges et près de 70 voire 80% des blancs.
Voici une vigne gelée...
et une autre...
On distingue les jeunes pousses que le gel a brûlé et parcheminé.
Notre cheminement...
Nous sommes installés depuis 20 ans ici au Jonc Blanc. Issus d'un milieu qui n'avait rien à voir avec l'agriculture, nous nous sommes reconvertis en passant par la case formation pour adultes. Puis nous avons trouvé ce lieu, riche d'une belle et ancienne histoire viticole, et doté d'un excellent terroir argilo calcaire. Partis de zéro, nous avons bataillé dur pour produire dès les premières années des vins de caractère.
Il y a eu beaucoup de moments de doute et parfois même, de découragement total. Et puis, la reconnaissance du travail accompli a fini par venir et nous a encouragés à tenir bon et à poursuivre dans la voie que nous avions choisie. La conversion en Bio puis en Biodynamie certifiée par le label Demeter, nous a semblé couler de source et être en cohérence avec nos convictions. Nous avons restauré un équilibre naturel dans le vignoble, redonné vie à ce qui n'avait été auparavant qu'une terre agricole, exclusivement destinée à produire des rendements élevés sans aucune préoccupation environnementale.
Ces 20 ans nous ont permis d'acquérir de nombreuses connaissances, entre autres, par l'observation des évolutions de notre environnement. Nous avons pu constater des modifications du vivant en réponse aux changements climatiques, une précocité de plus en plus flagrante des stades de démarrage de la végétation au printemps.
Et c'est bien là le problème !
Lorsque la vigne présente de jolies pousses vertes de 8 à 10cm de long au début du mois d'Avril, on sait que le temps va être long jusqu'à la fin du mois et qu'il va falloir tenir cette jeune végétation gorgée de sève à l'abri du gel.
Or, aujourd'hui, force est de constater que ces épisodes de gel récurrents, sur des vignes déjà bien avancées dans leurs stades de pousse, signent des pertes de récoltes de plus en plus fréquentes.... Ce qui est valable pour la vigne, l'est également pour les autres cultures et c'est toute l'agriculture qui en pâtit... Les pêches et les abricots vont être chers cette année !!
Mais, car il y a un mais, des solutions existent :
les bougies, comme vous avez pu en voir aux infos télévisées :
Il en faut à peu près 400 par hectare et le budget est de l'ordre 4.000 euros, pour une protection de +/- 2 nuits... quand il n'y a plus de cire dans les chaufferette, il faut soit recharger avec un autre combustible, soit racheter des chaufferettes... à l'occasion de l'épisode de gel que nous avons vécu il y a quelques jours, les cours de la chaufferette se sont envolés pour atteindre jusqu'à 25€ l'unité... on vous laisse faire le calcul ! Sans mauvais jeu de mot, certains font feu de tout bois...
Quoi qu'il en soit, ce système n'est valable que sur des surfaces restreintes compte tenu des contraintes et du coût.
les éoliennes mobiles ou les tours antigel :
Efficace en protection jusqu'à 4/5 hectares, le budget oscille entre 50 et 60.000€. Elles doivent être positionnées de façon à couvrir un maximum de surface, mais au-delà de 5 hectares par éolienne, c'est du "vent"...
Voilà pour les palliatifs techniques. Il faut également ajouter que nous allons reconsidérer la façon de conduire nos vignes, et qu'à l'occasion de l'arrachage et de la replantation de certaines parcelles, nous allons installer des pieds de vigne plus hauts (pour éloigner la zone fructifère du sol qui gèle), choisir des cépages plus tardifs dans leur période de débourrement (éclosion des bourgeons) et probablement réduire les densités de plantations.... mais tout cela ne va pas se faire en soufflant dessus et nécessite des moyens et beaucoup de temps !
À quoi serviront les fonds collectés...
Nous faisons appel à vous pour nous aider à mener à bien certaines étapes de cette adaptation qui sont économiquement lourdes et éviter de nous ré-ensevelir sous les emprunts bancaires... on a déjà donné et nous n'avons plus 30 ans.... Même si il faudra quand même en passer un peu (un peu si possible) par là, nous en sommes conscients !
Il nous faut, à ce stade, financer 400 bougies à 10€/pièce, -si les cours redeviennent "normaux"-, ainsi qu'une éolienne dont les prix oscillent entre 50 et 60.000€. Dans la vidéo nous avons évoqué 200 bougies pour la parcelle de Manseng, mais compte tenu de la durée de vie d'une bougie, il est nécessaire de doubler les quantités.
France Agrimer propose une prise en charge partielle des investissements, à concurrence de 30% du prix du matériel acquis, plafonnée à 40.000€ d'investissement, soit pour une éolienne à 50.000€ une subvention de 12.000€.
L'Etat, derrière les effets d'annonce et dans la droite ligne de ce qui nous avait été attribué en 2017 (nous avions perdu près de80% de notre récolte), nous donnera généreusement 150€ pour 17 hectares.... Sans commentaire.
Donc, pour faire synthétique :
la première étape : atteindre 4.000€
pour financer des bougies
la deuxième étape : tenter l'objectif 35.000€
pour financer une partie d'éolienne
la troisième étape, mais on n'y est pas :
si il en reste un peu, financer une partie (plants de vignes et supports/piquets) des deux hectares de vignes que nous allons replanter en échalas sur le plateau à titre expérimental,sachant que nous ne sommes sûrs de rien à ce stade, en matière d'évolution climatique...