Le 12 juillet 1936, José Castillo membre du parti socialiste espagnol est assassiné par un groupe de phalangiste à Madrid. Le lendemain, on retrouve la dépouille de José Calvo Sotelo dans un cimetière. Cet événement sera le détonateur de la Guerre d'Espagne. Chronique d'une époque, évocation de la « dernière guerre romantique », Tierra rend hommage au peuple espagnol soulevé contre les bandes armées, à ceux qui, écrasés par une époque de bouleversements, sont morts pour leurs idéaux d'égalité et de partage. L'assassinat du poète Garcia Lorca en 1936, Guernica en 1937, « Ay Carmela » et la bataille de l'Ebre, le discours du Général Franco, autant de tableaux réunis dans une fresque originale et incroyablement créative.

Flamenco, taureaux et tortilla : l'Espagne de « pandereta ». Difficile de faire du flamenco et d'échapper à ces clichés d'une Espagne qui a été coupée de l'Europe pendant près de 40 ans. Et pourtant la culture espagnole est riche de grands musiciens, grands écrivains, peintres, danseurs, chanteurs, d'un folklore régional étonnant et d'un passé historique et politique mouvementé. Tierra réunit chronique historique, arts vivants et arts plastiques en hommage à la culture espagnole des années 30.

Ce n'est pas un spectacle engagé, c'est l'évocation d'une époque en souvenir des guerilleros qui se sont battus contre les bandes armées.

Il ne s'agit pas non plus une reconstitution historique : on y retrouve deux constantes, flamenco et modernité. Transposé dans une époque actuelle, Tierra offre un spectacle contemporain où la bataille de l'Ebre devient une bagarre de quartiers, le Guernica tagué et Franco une marionnette.

Née au sein d'une famille d'artistes, Ana Ramo s'est formée dans la célèbre école Amor de Dios avec les plus grands maitres du genre : Ciro, El Güito, Merche Esmeralda, Antonio Canales... En 1998, elle s'installe à Paris, elle monte son propre groupe Albaca et crée la Cie flamenca Ana Ramo à laquelle elle va se consacrer pleinement. Parallèlement, elle enseigne le flamenco au Studio Harmonic et à Flamenco-en-France et donne des stages à Reims, Nancy, Strasbourg, Dijon... En 2002, elle présente son premier projet chorégraphique Nesba à l'espace Château Landon, spectacle qui est repris notamment dans des salles comme le Café de la Danse, le Théâtre de Chartres, le Divan du Monde, divers centres culturels et festivals partout en France Sa deuxième création Dos est présentée six semaines au Théâtre des Déchargeurs, à Paris. En 2005, elle est invitée par le Théatre de L'Oulle au festival d'Avignon avec une spectacle de flamenco puro "Los cinco sentidos".

En 2008, elle crée Couca, couqui et les autres à Planeta Andalucia avec sa soeur Marie-Paule Ramo puis en 2010 Déracinés à la Maison Pop de Montreuil, repris l'année suivante au Théâtre de La Noue et au Théâtre de la Reine Blanche entre autres. En 2012, elle est invitée au Brésil par la Cie Solea pour un stage et pour la présentation de son spectacle Albaca. En 2013, elle participe au festival d'Avignon Off avec Déracinés et réalise une première participation aux Scènes euréliennes en collaboration avec le Conseil Général 28. Elle crée Que fuerza y que poderio au Studio Théâtre de Montreuil puis repart à Avignon au Théâtre de l'Observance, avec Déracinés en 2015 et 2016.

Danseuse extrêmement douée, elle est aussi connue comme étant une excellente pédagogue et a effectué ateliers et stages partout en France et à l'étranger : Taiwan, Brésil, Luxembourg, Espagne.

Comédien d'origine argentine, Miguel CUEVA est d'abord et avant tout un personnage. Sa vie mouvementée l'a mené jusqu'à Paris où il réside actuellement. Miguel domine l'art dramatique, le mine et le tango argentin et travaille avec de nombreux réalisateurs et compagnie alternatives. En 2010, il collabore avec la Cie flamenca Ana Ramo pour la présentation d'un dyptique :

D-Racinés, vision croisée d'un argentin sur Garcia Lorca et d'une espagnole sur l'Argentine et le tango.

Léa Doussaint commence la danse dès son plus jeune âge. Elevée dans une famille de danseurs et chorégraphes, ses parents l’initient très tôt à la danse contemporaine et l’art de la scène.

Elle suit un cursus de danse contemporaine et de danse classique en conservatoire pendant sa scolarité et s’installe en 2011 à Paris. Elle s’engage alors sur la voie professionnelle en participant à divers projets mêlant la danse, le spectacle de rue, le théâtre et la musique notamment avec la compagnie Les Loups à Poche, la compagnie Les Acharnés ou encore celle du Baobab. Elle développe également son propre travail de chorégraphe avec deux créations : WANDERER, un duo avec le musicien percussionniste Bastien Torre et Compagnie, une lecture dansée avec le comédien Fabien Moiny.

En quête de nouveauté et d’aventure, Léa part ensuite à Genève en 2013 retrouver ses origines et poursuivre sa formation au Centre Professionnel des Arts Appliqués en section danse contemporaine pour une durée de deux ans. Forte de ses expériences humaines, scéniques et d’un approfondissement de ses connaissances techniques, Léa, aujourd’hui de retour à Paris, continue à développer ses propres projets chorégraphiques et collabore nouvellement avec le Collectif des Corps des rails de Massy pour un projet de création collective.

En co-production avec l'association "Franz Stock" au Coudray et "Le Monde de Gaelo" à Paris 20ème.

Le but de la campagne est de financer la création du spectacle, prévue le week-end des 17 et 18 juin 2017 au Séminaire des Barbelés au Coudray (Chartres).

Lieu chargé d'histoire, le Séminaire des Barbelés a abrité des prisonniers allemands étudiants en théologie de 1945 à 1947. En mai 2016, il a accueilli la Compagnie flamenca Ana Ramo pour un spectacle, Mélodie d'Espagne, concert de musique et de danse constitué par un florilège d’oeuvres inspiré par la multitude des traditions du folklore espagnol et offert par les artistes du Conservatoire de Chartres, professeurs et élèves. D'une guerre à une autre guerre, le Séminaire des Barbelés a aussi organisé en 2016 une exposition d'artistes plastiques « Guerillos, les soldats oubliés », en souvenir des 450 000 exilés de la guerre d'Espagne qui s'engagèrent en 1940 dans la résistance. Bref, un lieu idéal pour présenter notre nouvelle création, Tierra.