Description
Actuellement tous les palmiers du pourtour méditerranéen sont décimés par 2 insectes
le charançon rouge (rhynchophore ferrugineux) et le papillon (paysandisia archon)
Plusieurs milliers de palmiers sont détruits tous les ans dans le sud de la France.
Le papillon et le charançon rouge, insectes invasifs, importés avec des palmiers contaminés, n'ont pas de prédateurs pouvant assurer l'équilibre environnemental. Ils envahissent donc progressivement toutes les régions méditerranéennes.
Comme l'indique ce graphique comparatif 2016-2017, la propagation de la contamination est spectaculaire d'où l'intervention des pouvoirs publics par l'arrêté ministériel du 21 juillet 2010 modifié le 30 juin 2016, par des arrêtés préfectoraux et par un article dans le code rural du 15 décembre 2014 définissant le cadre de la lutte contre ces prédateurs.
La Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles, la Fredon dresse les cartes des foyers de contamination du charançon par département en Occitanie (cartes accessibles depuis le site de la Draaf : ICI) :
De nombreuses régions sont conscientes du désastre écologique de ce phénomène et des articles régulièrement paraissent pour sensibiliser les propriétaires de palmiers :
LE CHARANÇON
Fredon Occitanie Surveillance dresse sur leur site le portrait du charançon rouge et des ses effets dévastateurs sur les arbres ; l'accès au site ici : Fredon Occitanie
Par ailleurs, l'article très complet par Technique&Production fait un constat alarmant de l'expansion du charançon et évoque des solutions curatives ou insecticides qui n'ont pas eu les résultats espérés ; l'article est accessible ici : Sauvons nos Palmiers
Le domaine du Pin de la Lègue quant à lui, décrit le second nuisible : Accès au site ICI.
La Direction Régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de la région PACA (ou la DRAAF PACA) met en garde les propriétaires e palmiers et encadre les interventions des professionnels ; la rubrique sur le charançon accessible ICI, la marche à suivre conseillée aux propriétaires d'arbres malades ICI et la plaquette pour les professionnels ICI.
Des communes mettent en place des communications pour informer les particuliers de leurs obligations face à ce fléau. L'exemple de la mairie de La Gaude, petite commune des Alpes-Maritimes : ICI. Ou encore ICI, plus étonnant, en Seine-Maritime la commune de Saint-Aubin-les-Elbeuf relaie la fiche d'alerte et d'informations de la FREDON.
Alors quoi faire ?
Actuellement, il existe plusieurs traitements biologiques (nématodes, bactéries, champignons, phéromones) ou chimiques (en pulvérisation ou en injection). Ceux-ci sont souvent astreignants, coûteux et pas toujours efficaces.
J'ai donc, dès 2014, commencé à travailler sur de nouvelles approches en utilisant des extraits de plantes et en étant accompagnée par un laboratoire scientifique, le CIRAD de Montpellier, l'organisme français de recherche et de coopération internationale pour le développement durable des régions tropicales et méditerranéennes. Sur 6 sites nous avons réparti 200 palmiers avec différentes combinaisons de protection. Les essais n'ont pas été significatifs, il a donc fallu réfléchir à de nouvelles pistes.
Après plusieurs saisons de tâtonnement, nous avons réussi à mettre au point une association de plusieurs plantes qui stimule les défenses du palmier pour lutter contre les larves.
Les essais en laboratoire donnent un taux de mortalité frôlant les 90%, aussi, nous voulons, durant la saison 2018, tester notre méthode en milieu naturel.
Pour cela, nous allons, sur un site où la contamination des palmiers est avérée, placer une centaine de palmiers. 50% des sujets seront protégés par notre produit et 50% seront définis comme témoin. En fin de saison (novembre-décembre), nous analyserons le taux de contamination de chaque palmier (témoins et protégés) et ainsi mesurer le taux de réussite de notre expérimentation.
En fonction des résultats, nous pourrons démarrer la communication sur notre produit et la commercialisation pour la campagne 2019.
Notre traitement est totalement naturel et rentre dans le cadre des PNPPs (Préparation Naturelle Peu Préoccupante), alternative naturelle aux pesticides.
Derrière le projet : Odile
J'ai démarré ma carrière professionnelle en travaillant dans le social. J'ai ensuite passé un master 2 en sciences humaines puis en gestion des entreprises afin de pouvoir fonder mon entreprise. En 2011, j'ai crée Works-Services à Béziers , société d'aménagement des espaces extérieurs spécialisée dans le traitement des palmiers.
J'ai voulu que les valeurs de l'entreprise soient prioritairement orientées vers le respect de la personne et de l'environnement. Avec mon équipe, nous avons toujours recherché à mettre en place des techniques nous permettant de préserver la planète, même si cela s'avère compliquer actuellement pour la sauvegarde des palmiers.
C'est pour cela qu'il nous a semblé important d'effectuer des recherches pour agir dans ce sens.
Durant nos expérimentations passées, nous avons été accompagnés par la région Occitanie, par le département de l'Hérault ainsi que par le CIRAD de Montpellier et nous profitons de cette campagne pour les en remercier.
Utilisation des fonds
Nous avons financé, avec l'aide de la région, les recherches que nous avons menées depuis 2014.
Nous avons déjà investi plus de 70 000 € et pour finaliser notre projet il nous faut trouver de nouveaux apports.
Par cette campagne de financement participatif, nous visons plusieurs objectifs :
PALIER 1 : Nous atteignons 5 000 €
Nous achetons des palmiers et tout le matériel nécessaire à la mise en place de l'expérimentation (aménagement du site, montage du système d'arrosage, produit pour les traitements, pulvérisateurs ...)
PALIER 2 : Nous atteignons 8 000€
Nous pouvons prendre en charge les frais d'un laboratoire scientifique indépendant pour valider le déroulement de l'expérimentation et les résultats finaux.
PALIER 3 : Nous atteignons 8 500 €
Nous finançons les recherches d'antériorité ainsi que les frais pour le dépôt d'un brevet