Vos belles histoires : Les Biens en Commun
En 2021, Yann lance sa campagne de financement participatif sur Zeste pour son projet “Les Biens en Commun” avec pour objectif de mutualiser du petit électroménager dans les résidences. Avec 10 737 € collectés sur un objectif de 9 000 €, c’est une campagne réussie ! Nous avons pris des nouvelles du projet, le mieux est de lui laisser la parole…
Les Biens en Commun - Interview
Pouvez-vous présenter rapidement Les Biens en Commun et les valeurs que vous souhaitez véhiculer à travers ce projet ?
Le système socio-économique est obsolète car il repose sur une consommation de masse qui n’est pas durable. Il y a un besoin urgent de réduire le système de production / consommation. L'enjeu de ce projet était de faire en sorte que la majorité change ses habitudes de consommation. Pour cela, elle ne doit pas avoir à faire des sacrifices.
La mutualisation en système de location s’est alors présentée comme la meilleure des alternatives. Cependant, pour que la majorité bascule vers la mutualisation, il faut qu'elle ne voie aucune différence avec la propriété. Puisque les utilisateurs ne changeront pas leurs habitudes seulement pour des raisons environnementales, il faut trouver d’autres arguments pour faire basculer la majorité vers ce mode de fonctionnement.
Pour cela, nous avons misé sur le fait qu’il s’agit d’une solution crédible qui offre les mêmes avantages que la propriété, et même plus ! (gain de place, accès à des appareils qu'on aurait peut-être pas acheté, économique, iteractions sociales dans l'immeuble...
Quelles perspectives imaginez-vous pour LBEC ?
Vu l’ambition qui est de réduire significativement le nombre d’appareils qui entrent sur un territoire et qui ressortent sous forme de déchets, l’objectif serait d’équiper des résidences privées, là où les gens en ont déjà : mais ça c’est plus difficile car les gens ont des habitudes d’utilisation bien ancrées. Avant que ce soit une population qui soit solvable économiquement, cela prend des années, c’est donc davantage une vision à moyen long terme.
Dans un premier temps nous nous adressons à des étudiants, car ils ne sont pas forcément équipés, ils bougent beaucoup, parce qu’ils ont des petits logements, et sur une vision long terme, les étudiants c’est les consommateurs de demain donc il faut les habituer aujourd’hui à louer plutôt que d’acheter.
Comment ça marche ?
Le service est proposé à des gestionnaires de résidences à la recherche de services clés en main. Le service est ensuite déployé dans les résidences : une fois les casiers installés, les résidents peuvent, via le site internet, voir les disponibilités et louer les appareils selon leurs besoins.
Pour le moment les locations se font via un site internet responsive mais nous souhaitons, d’ici 2023, développer notre propre application.
Comment avez-vous connu Zeste et pourquoi avoir choisi Zeste plutôt qu’une autre plateforme ?
Je me rappelle avoir tapé sur Internet “plateforme de financement participatif éthique”. Puisqu’il s’agissait d’une campagne de dons et non de préventes, j’étais à la recherche d’une plateforme de crowdfunding disposant d’une communauté avec de fortes valeurs écologiques et sociétales qui serait donc prête à donner pour un projet sans recevoir de contreparties importantes. Je connaissais déjà également la Nef.
J’avais vu d’autres plateformes mais elles n’ont pas été assez réactives, contrairement à Zeste où Aurélie a directement pris en charge le projet. Enfin, Zeste collait aux valeurs de mon projet.
Quel était votre besoin avant votre campagne Zeste ?
Je souhaitais améliorer ma communication (site Internet ; logo ; vidéo de présentation). Je me suis fait accompagner par un cabinet d’avocats et par un cabinet d’experts en financement, une partie était couverte par un dispositif de subvention publique mais il restait 20% à ma charge, ce que la campagne a permis de financer.
Qu’avez-vous pensé de l’accompagnement Zeste ?
Je suis satisfait de l’accompagnement de Zeste : la réactivité était au RDV ! J’ai pu prolonger ma campagne lorsque j’en ai exprimé le besoin. Petit hic : j’aurais aimé plus de relais et de visibilité côté médias, même si je suis conscient qu’il y a déjà des relais de faits sur la Newsletter et sur les réseaux sociaux et que nous sommes un grand nombre de projets.
Comment s’est déroulée votre campagne ?
La campagne s’est très bien passée. J’avais entendu que cela pouvait prendre beaucoup de temps de réaliser une campagne de financement participatif, ce qui n’a pas été le cas pour ma campagne selon moi.
Comment se porte votre projet aujourd’hui ? Quelles sont vos actualités ?
Le bilan est bon, cela marche bien. Pour le moment, aucun appareil n’a été rendu sale, dégradé ou détérioré. Les retours sont très positifs. Une des priorités pour les 6 prochains mois est de générer plus d’utilisations par mois (actuellement entre 15 et 20 par mois alors qu’ils sont 200 étudiants).
L’idée pour 2022 est de faire une année de consolidation : bien affiner la compréhension consommateur, tester et approuver tous les processus d’installation et de réparation ou encore d’onboarding client et fidélisation. Un des objectifs est également de développer le logiciel pour que fin 2022 / début 2023 on commence à déployer la commercialisation.
Dans cette optique là, j’ai commencé à renforcer l’équipe car j’étais tout seul : il y a donc aujourd’hui un associé qui me rejoint et devient directeur général, un directeur technique à temps partiel et une stagiaire.
Par la suite, il faut trouver de nouveaux gestionnaires de résidences étudiantes. Nous aimerions également tester de nouvelles cibles : bailleurs sociaux, résidences HLM, résidences privées, etc. Il faut surtout que l’on boucle le financement. Nous avons besoin de 350 000 €, à peu près.
Selon vous, quelles sont les clés de réussite pour mener à bien sa campagne de financement participatif ? Qu’est-ce qui a bien marché pour votre campagne d’après vous ?
Selon moi, il est plus difficile de réaliser une campagne de dons qu’une campagne de préventes, notamment quand il faut s’adresser au 3e cercle. Il faut donc bien mobiliser le 1er cercle avec un gros travail de relance ! Pour cela, le côté affectif est important pour que ce 1er cercle en parle ensuite à son propre 1er cercle etc.
Il est également important d’insister auprès des partenaires du projet.