Description
Aidez-moi à rénover un atelier et acheter du matériel pour...
Créer des vestes en laine locale, de la matière brute au produit fini, grâce à des processus artisanaux et respectueux de l'environnement, comme la teinture végétale. Valoriser le travail des éleveurs. Contribuer à recréer une filière textile locale, vivante et faite d'interactions plus humaines que dans l'industrie. Proposer des coupes de vêtements qui se détachent des normes sexistes et prennent en compte le corps tel qu'il est vraiment.
Une transition
Après un passage dans l'éducation, j'ai eu besoin de me reconvertir vers un métier plus manuel, plus en accord avec mon mode de vie dans une ferme en permaculture.
J'ai plongé dans l'univers de la laine, et j'ai découvert un monde de femmes passionnantes, une richesse sensorielle qui me comble, un moyen d'allier le militantisme et l'art, un métier polyvalent aux possibilités infinies : feutrière.
Comment fait-on du feutre ?
Pour feutrer la laine, je commence par la disposer en deux couches les plus régulières possibles. Puis je frotte la laine avec de l'eau chaude et du savon, ce qui emmèle les fibres entre elles. Comme je feutre des grandes pièces, je m'aide d'une machine à feutrer, dans laquelle la laine est frottée par des rouleaux.
Je teins le feutre avec des couleurs végétales. Pastel, garance, anthémis... Je cultive une partie des plantes que j'utilise pour teindre la laine, je récolte aussi du brou de noix ou des noix de galle au cours de mes promenades.
Enfin, il me reste tout le travail de patronnage et de couture.
Relançons la filière laine en Ariège
Des kilomètres de textile dérivé du pétrole, des teintures toxiques en contact direct avec nos peaux, des vêtements qui parcourent des milliers de kilomètres entre leurs producteurs et leurs acheteurs, des conditions de travail désastreuses... est-ce vraiment ce que nous souhaitons ?
Pendant ce temps, la plupart de la laine française est brûlée ou envoyée en Chine pour y être transformée...
Une autre filière laine est pourtant possible...
Cantilana, les vestes qui font chanter la laine !
En Basse Ariège, entre Toulouse et les Pyrénées, je crée des vestes à partir des laines des éleveurs locaux. Ces vestes sont en laine biologique, je les teins en couleurs végétales, je les feutre et les couds dans mon atelier, à Daumazan sur Arize.
J'aime créer des modèles simples mais élégants, pratiques et bien coupés. Je conçois mes modèles pour que femmes et hommes puissent y trouver un vestiaire adapté à leurs activités. J'apprécie la solidité du feutre, son élasticité, pour que chacun·e puisse fendre du bois ou partir randonner à son aise. Je me réjouis de sa plasticité, de la beauté des couleurs végétales, pour que chacun·e puisse trouver des vêtements variés, et qui le/la mettent en valeur. Je voudrais aussi travailler sur des coupes unisexe, pour que les vêtements soient une source de création mais pas de discrimination.
Faisons revivre l'artisanat local
- Je travaille avec des éleveurs dans les environs, je fais le tour des fermes à moins de 20 km autour de chez moi. À Daumazan, Gouzens, Artigat... des éleveurs qui ont des brebis pour le lait ou la viande, jusqu'aux amis des bêtes qui ont trois brebis dans leur jardin, je me déplace pour rencontrer les bêtes et les humains et collectionne les toisons de diverses couleurs.
- Je porte la laine à Niaux, où l'équipe formidable de la filature Sibada transforme les toisons, les lave et les carde.
- Je feutre à l'atelier du Bocage, chez Krystel et Jean-François, qui me conseillent et me louent leur machine à feutrer.
Utilisation des fonds
Depuis un an et demi, j'ai fait plusieurs formations, et surtout j'ai passé beaucoup de temps à faire des tests, apprendre à apprivoiser cette matière.
Maintenant, j'ai besoin d'une aide financière pour finaliser le lancement de cette activité.
D'abord pour pouvoir travailler dans des conditions matérielles satisfaisantes, et aussi pour constituer un fond de roulement.
Les fonds collectés serviront donc principalement à :Les paliers de la campagne
1.000€ pour le traitement de la laine à la filature : lavage et cardage ✔
Je récolte la laine tous les deux ans, pour optimiser les lots à la filature et le transport de la laine. Je dois payer pour la deuxième fois le traitement d'un stock de laine à la filature : je transforme actuellement le stock d'il y a deux ans, et je fais traiter la laine qui me servira pour les deux années suivantes.
Tout cela en ayant vendu, pour le moment, très peu de vestes. J'ai donc besoin de votre aide pour constituer un fond de roulement.
4.500€ supplémentaires pour rénover mon atelier
Pouvoir travailler dans un lieu fonctionnel, confortable et chauffé est important dans un métier aussi physique. Les frais couvriront donc :
- l'isolant laine de bois pour le plafond et les murs : 2000€
- remettre l'électricité aux normes : 1000€
- un poêle à bois et son tuyau pour chauffer l'hiver : 400€
- l'habillage des murs avec du lambris : 1100€
2.500€ supplémentaires pour acheter du matériel
Pour la teinture, je travaille avec "Le Champ des couleurs", des productrices qui cultivent dans les Bouches du Rhône.
Cela représente un certain budget, mais je suis heureuse de les soutenir et de pouvoir travailler avec des plantes cultivées dans de bonnes conditions, pour la nature comme pour les productrices.
La campagne me permettra de :
- acheter des plantes tinctoriales J'aimerais notamment acheter 3 kg de Garance (68 euros le kg) et 1kg d'indigo (432 euros le kilo), en plus de diverses plantes tincoriales et mordants (fixateurs) pour colorer ma collection de cette année. Le tout représente environ 850 euros.
- payer une bonne machine à coudre : 350 € (avec un moteur mitsubshi, qui va vrombir comme une moto !), et acheter le le fil et la mercerie nécessaires : 300 € de plus.
- une table en alu de grande dimension pour pouvoir feutrer : 1000 €
Pour aller plus loin...
Si je collecte plus que prévu, cela me permettra de :
- varier ma gamme : en lavant d'autres couleurs de laine, notamment de la Solognote, une race rousse que j'aimerais essayer ; en testant d'autres teintures, pour étendre ma gamme de couleurs.
- Faire d'autres formations, notamment celles pour lesquelles je ne peux pas avoir de financement (formation de modéliste pour le patronnage, formation de couture)