Description
Au fil du Faso, c’est un projet d’ateliers d’éducation à l’image et de sensibilisation aux relations Nord/Sud. A travers la réalisation de leurs propres films, des enfants français et burkinabè vont entrer en correspondance, pour rencontrer une autre culture et découvrir toutes les facettes des métiers du cinéma.
Lors des précédentes éditions, 135 Burkinabè âgés de 9 à 11 ans sont entrés en correspondance avec 105 Français. En tout, 29 films - animations, documentaires et fictions - ont vu le jour.
Tous les films en ligne : Au fil du Faso, édition 2012/2013 & Au fil du Faso, édition 2014/2015
Depuis sa première édition en 2012, Au fil du Faso est engagé dans une démarche professionnelle et professionnalisante. En France et au Burkina, les ateliers sont menés par des personnes expérimentées. Ce projet vise également à former des professionnels de l’éducation à l’image au Burkina-Faso, afin qu’ils puissent assurer la pérennité des ateliers là-bas, et ainsi développer l’éducation artistique en milieu scolaire.
> Le problème aujourd’hui, c’est que nous sommes inondés d’images tout autour de nous. En permanence, 24 heures sur 24. Notamment le jeune public, qui grandit en ne connaissant le monde qu’à travers elles. Ils ont désespérément besoin de gens qui les guident, qui reposent le contexte, et qui leur apprennent à regarder les images autrement.
Cette citation du réalisateur Martin Scorcese (janvier 2015) en réaction aux attentats de Charlie Hebdo résume bien l’importance de l’éducation à l’image dans le monde d’aujourd’hui.
Les associations Kôlon et Enfances de l'art
L’association burkinabè Kôlon
travaille dans le domaine des arts du spectacle. Elle donne des formations et des ateliers artistiques en coproduction avec d’autres structures d’Afrique de l’Ouest (théâtre, conte, humour, marionnettes etc.). Dans les écoles, elle a travaillé pendant toute une année scolaire auprès de 90 élèves (CM1-CM2) sur les contes traditionnels. Actuellement, elle travaille sur un projet de spectacle avec des élèves sourds et muets.
Elle a également dispensé des formations en administration culturelle, direction de compagnie et gestion de structures culturelles à Ouagadougou. Elle a formé à ce jour plus de 40 personnes.
Issa Ouédraogo
Le président de cette association, Issa Ouédraogo , est le référent des ateliers au Burkina Faso, qu'il coordonne et encadre depuis 2015. Issa est comédien, professionnel du cinéma (1er assistant réalisateur sur de nombreux films), et président du CITO (Carrefour International du Théâtre de Ouagadougou) depuis 20 ans. Sa grande expérience du cinéma et du théâtre, son intérêt pour la transmission et son implication dans la vie culturelle burkinabè font de lui un très précieux partenaire.
L’association Kôlon, grâce à son implantation sur le territoire burkinabè et aux objectifs qu’elle partage avec l’association Enfances de l’art, va permettre au projet initié par Enfances de l’art de se pérenniser.
En développant les ateliers Au fil du Faso et l’éducation à l’image en général, l’association Kôlon va :
- donner aux jeunes générations les clés pour décrypter les images et en faire des citoyens avertis et responsables.
- former une jeune génération à la création audiovisuelle et cinématographique.
- créer des passerelles entre les peuples, (par le dialogue interculturel et le développement d’objets culturels présentant les différentes cultures et traditions.)
- redonner à la culture sa véritable dimension de vecteur de savoir et de création.
L’association Enfances de l’art
fondée par Charlotte Béfort et Estelle Duriez , est basée à Strasbourg en Alsace. Elle a pour objet la création, la promotion, la diffusion et le développement de projets artistiques. En 2012, avec l'association Répliques, les fondatrices ont lancé le projet AU FIL DU FASO : des correspondances entre des enfants de France et du Burkina-Faso à travers des ateliers d’éducation à l’image et de sensibilisation aux relations Nord / Sud. En 2013, elles créent leur propre association : Enfances de l'art.
Les porteuses du projet :
Charlotte Béfort
Charlotte Béfort a travaillé durant 4 ans en tant qu’assistante de direction au pôle régional d’éducation et de formation au cinéma et à l’audiovisuel d’Alsace. En 2010, elle part réaliser son premier film documentaire au Burkina Faso avec Estelle Duriez. Le film, Enfances de l’art, au fil du Faso, est né de cette collaboration. C’est en alliant son goût pour la pédagogie et le cinéma qu’elle devient réalisatrice intervenante dans les structures culturelles et scolaires. Depuis quelques années, elle enseigne le cinéma dans les lycées auprès des élèves ayant pour spécialité d’enseignement l’audiovisuel. Elle est amenée également à donner des formations auprès d’un public d’adultes bibliothécaires et enseignants autour de la médiation du cinéma.
Estelle Duriez
Estelle Duriez est une habituée du Burkina. En dehors du film qu’elle a réalisé là-bas avec Charlotte, elle y travaille depuis 2008 comme scénographe sur de nombreux festivals (Les Récréâtrales, RDV chez nous, Raconte-moi en famille…). Elle y réalise actuellement son deuxième film documentaire, sur la transmission entre un père et son fils. Depuis 2012, elle est intervenante sur les ateliers au Burkina, en compagnie d’Issa Ouédraogo et Vincent Kaboré. Elle est le lien entre l’équipe française et burkinabè.
Vincent Kaboré
Utilisation des fonds
L’argent récolté grâce à cette plateforme permettra de financer les ateliers au Burkina Faso.
Pour les ateliers en France, les institutions qui nous soutiennent restent fidèles, telles que la Direction Régionale des Affaires Culturelles d'Alsace, le Conseil départemental du Bas-Rhin, le Commissariat Général à l'Egalité des Territoires, l'Eurométropole de Strasbourg et la ville de Bischheim. Mais depuis quelques années, les structures qui nous avaient accompagnés au Burkina Faso (structures françaises, internationales et burkinabè) nous ont lâché une à une.
La faute à la crise ? Les budgets ayant été réduits, notre démarche a généralement été jugée trop culturelle, donc pas assez nécessaire et urgente. Il nous semble pourtant que dans des pays comme le Burkina Faso, écrasés par le poids des monstres économiques occidentaux, le développement personnel et l’affirmation de sa culture constituent une base fondamentale pour la souveraineté du peuple… La voie officielle étant bouchée, le financement participatif nous a donc semblé être une belle alternative pour permettre à ces ateliers d’avoir lieu en 2017.
PREMIER OBJECTIF : COLLECTER 4 347.30 €
Transport A/R Strasbourg-Ouaga (824,09€), salaires pour les Burkinabè (1798,90€), achat et “prêt” de petit matériel d’occasion (435,73€), transport sur place (246,71€), édition des DVD (388,11€).
Si on atteint ce palier minimum, Estelle ne pourra pas être rémunérée pour tout son travail mais tant pis, on fonce ! L'essentiel étant d’avoir le matériel pour réaliser les films, et que les intervenants burkinabè touchent un juste salaire…
SECOND OBJECTIF : COLLECTER 7 462.83 €
Transport, salaire et hébergement d’Estelle (2952,77€), salaires pour les Burkinabè (1798,90€), achat et location de matériel (954,06€), transport sur place (246,71€), édition des DVD (388,11€).
Si nous atteignons ce palier, on sera dans des vraies conditions professionnelles. Tout le monde est payé, le matériel technique loué à sa juste valeur.