Description
Le projet "Restachou Mad" ("les bons restes" en breton) est un projet de valorisation alimentaire au service de la paysannerie locale autour de Douarnenez et plus largement en ouest Cornouaille, territoire situé à la pointe du sud Finistère.
Le projet **"Restachou Mad"** vise à valoriser :
*Les excédents de production * : récupération de produits de qualité issus des producteurs locaux (maraîchers, éleveurs, mareyeurs...) et des invendus alimentaires de la grande distribution. Une partie sera redistribuée à des associations caritatives, l'autre partie sera transformée et livrée à domicile ;
*Les bio-déchets * : récupération des déchets organiques générés par les restaurateurs locaux et les particuliers, afin de les transformer en lombri-compost, qui sera ensuite distribué aux jardins partagés locaux et aux paysans.
La mise en œuvre du projet s'appuie sur des outils de transformation et de valorisation mutualisés (laboratoire de cuisine), des modes de distribution et de services zéro carbone (vélos cargo, commande sur le site internet) et des outils logistiques connectés (logiciel de gestion des ressources). Ceci afin d'optimiser les ressources et de garantir une traçabilité ultime à toutes les étapes.
Quel gâchis ?!
En Ouest Cornouaille, où vivent 91.000 habitants, le gâchis alimentaire pèse 8.200 tonnes par an. Ce sont autant de poissons pêchés, d'animaux élevés, de fruits et de légumes qui ont poussé pour rien.
Ce sont aussi de l'eau, du carburant, du temps et de l'énergie de femmes et d'hommes passionnés par leur métier, dépensé en vain !
Ce sont des déchets non valorisés localement et qui coûtent 80€ la tonne aux collectivités locales pour les incinérer...
Et quand on pense que les aliments sont le premier poste de dépense des ménages après le logement, et que le tiers des produits achetés sera encore jeté...
Alors, oui, quel gâchis !
Oui, et alors, qu'est-ce qu'on peut faire ?
On se responsabilise, on se serrer les coudes et on se retrousse les manches !
On échange, on se met en réseau, on s'organise, bref, on trouve des solutions ensemble. Car oui, les solutions, c'est NOUS !
Et ça bouge déjà sur le territoire : l'association Chouet' a commencé à agir : Les Compagnons Composteurs collectent les bio-déchets des Douarnenistes pour en faire du compost et œuvrent à la création de jardins partagés. Nous échangeons avec des entrepreneurs afin de mutualiser des moyens de transport doux.
_ Le Collectif de Liaison Ouest Cornouaille _ sert déjà de lien entre les paysans et les citoyens motivés pour mettre les mains dans la terre et mutualiser des outils.
Le mouvement _ Slow Food _ essaime un peu partout des initiatives et de nouvelles pratiques.
Cap Solidarité développe de nouvelles filières de traitement des ressources à Plozévet.
L'association Un Air de Terre organise très régulièrement des opérations de glanage solidaire et des ateliers de cuisine collectifs.
De plus en plus d'entrepreneurs adoptent chaque jour de bonnes pratiques en faveur de l'éco-conception, mutualisent leur matériel, font du partage de technologies...
Alors on s'appuie sur les forces vives et on décuple les énergies pour lancer la dynamique !
Alors concrètement, comment on s'y prend ?
Nous nous structurons en SCIC (Société Coopérative d'Intérêt Collectif), pour que toutes les parties prenantes puissent investir, travailler et décider ensemble (associés, paysans, salariés, clients, associations, entreprises et collectivités locales).
Nous mettons au point un logiciel de gestion de ressourcerie adapté au territoire afin de gérer les flux et les stocks d'invendus alimentaires qui proviennent des exploitations paysannes (éleveurs et maraîchers), des criées, des mareyeurs. Ce logiciel permet de créer une traçabilité ultime des produits depuis leur production jusqu'à leur distribution.
Nous organisons un s ystème logistique "zéro carbone" ou presque, utilisant des vélos-cargos pour collecter et transporter produits que nous glanons dans des conditions de maintien de la chaîne du froid optimales.
Nous livrons 80% de nos collectes aux associations caritatives.
Nous créons un laboratoire cuisine en container équipé d'un autoclave afin de transformer et hautement valoriser les 20 % restants des invendus alimentaires en deux types de produits :
- **des plats préparés** , livrés à domicile ou au bureau ;
- **des bocaux** , récupérés par les paysans qui peuvent les revendre à la ferme ou sur les marchés, ou livrés à domicile.
L'atelier de transformation, est mutualisé pour servir de "Fablab" alimentaire aux initiatives déjà présentes sur le territoire : transformer les invendus de pain en bière, les céréales en laits végétaux et de tout-un-chacun souhaitant se lancer sur un projet alimentaire accompagné par des professionnels.
Les clients peuvent commander sur un site internet :
- des plats du jour, parmi 3 au choix (poisson, viande ou végan)
- des menus complets (entrée, plat du jour, dessert)
- des panier-repas à partager à plusieurs (2 à 12)
Les menus sont actualisés tous les jours en fonction des collectes et mis en ligne dès 9h le matin. Les clients peuvent alors réserver leurs repas pour le midi ou le soir.
Les repas sont conditionnés dans des emballages consignés et réutilisables en verre et fermés par un couvercle hermétique.
Nous mettons en place un service de distribution à domicile en vélo-cargo équipés de caissons isothermes pour la liaison chaude et froide dans un délai de 30 minutes.
Nous récupérons nos propres les bio-déchets ceux des autres restaurateurs et alimentons un lombricompost. Cette lombriculture permet d'obtenir trois choses :
- de la terre de compost qui sert à produire des fruits et des légumes,
- du thé de compost pour servir d'engrais et de désherbant naturel,
- des lombrics qui servent à aérer les sols cultivés par les maraîchers et à créer d'autres lombricultures.
...et quand est-ce qu'on commence ?
Ça a déjà commencé !
Mais nous pourrons vous concocter des bons petits plats que lorsque tout sera prêt, c'est-à-dire quand la cuisine en container sera aménagée et équipée.
Raisonnablement, c'est pour le printemps 2019.
Le porteur de projet
Étienne Soubrié
D’un esprit artistique et industrieux à la fois, je fais des études de cinéma. Puis des expériences professionnelles m’ont donné la chance d'explorer d'autres milieux (hospitalier, éducatif et social, restauration, bâtiment, ressourcerie...), d'élargir mon champ de vision et de compétences. En 2012, je crée Le Bar Déambulant , commerce de boissons déambulant. @LeBarDeambulant
Installé en Finistère en 2016, je me forme à la création d'entreprises d'économie sociale et solidaire et entreprend de concrétiser le projet hippomobile " Trait d'Union", qui vise à valoriser le cheval breton par des usages utilitaires, touristiques et culturels. Ce projet a démarré à Douarnenez en juillet 2017 et poursuit doucement son chemin au gré des aménagements de voies vertes en Ouest Cornouaille. @CalecheDz
Servir, apprendre, créer, mêler le fond et la forme, entreprendre, oser et toujours aller au bout, pourvu que cette entreprise soit porteuse de sens, de présent et d’avenir, voilà ce qui me porte.
L'idée du Restachou Mad m'est venue assez spontanément en échangeant avec un couple de paysans sur leurs besoins de valoriser leurs excédents de production en bocaux. En questionnant plus largement le territoire et ses ressources, des réponses solides sont apparues. Enfin, l'entente mutuelle avec Gwendal et Henri, a prolongé mon idée de la démultiplication des forces humaines.
Je m'occupe de la partie de coordination et d'administration du projet.
Henri Gringoz Desgranges
Aussi nommé "Hashdes", fraichement arrivé sur Douarnenez, les 2 termes latin et grec de factotum et polymathe me décrivent parfaitement (homme à tout faire, touche à tout) : depuis 1992 je gravite dans les milieux alternatifs, tiers lieux, laboratoires d’initiatives solidaires et sociales. De mai 2005 à avril 2018 j’ai travaillé en partenariat avec une ressourcerie. En mai 2013, j’ai lancé la création et le développement des repair café en France, ainsi qu'un lieu de partage du savoir et des connaissance.
Ecologiquement convaincu, je prend part au projet Restachou Mad pour toute la partie ingénierie technique et informatique, particulièrement pour la conception du container et la création des outils internet que sont le site, l'application et le logiciel de gestion.
What is my contribution for?
20000.00 €
5000.00 €
60000.00 €
Describe your project goal
Les fonds collectés vont servir à investir avec nous dans l'atelier de transformation , soit un container-cuisine aux normes.
5.000 € sont nécessaires pour investir dans un container "high cube" de 40 pieds.
C'est l'objectif principal de cette campagne de financement partipative.
C'est aussi l'occasion de compter nos forces , de jauger la pertinence d'un tel outil sur le territoire et la façon qu'a le projet de parler à l'oreille de nos futurs clients et partenaires.
C'est un premier tour de table avant de faire appel à d' autres sources de financement : Initiative Cornouaille, les Cigales de Bretagne, la Région Bretagne, l'ADEME, les fonds européen FEADER ; que viendra compléter un prêt auprès de la NEF.
Pour donner un ordre d'idée sur ce qu'il nous reste à financer :
- 15.000 € supplémentaires serviront à aménager le container en laboratoire de cuisine aux normes d'hygiène et sécurité
- 40.000 € de plus permettra d'équiper le laboratoire de tout le matériel nécessaire : fours, pianos, frigos, autoclave...
Si nous parvenons à notre objectif de collecter 5.000 €, toute contribution sera bienvenue pour nous aider à atteindre les deux autres étapes qui nous attendent...
<u>Pourquoi une cuisine dans un container ?</u>
- Acheter du foncier sur-chargerait financièrement le démarrage du projet émergent.
- Habiliter ainsi un container coûte moins cher que de faire des travaux dans du bâti existant.
- Cet outil est mobilisable par nature et son emplacement pourra évoluer pour être au plus proche des habitants que nous livrons en vélo-cargo. Comme Douarnenez est une ville en relief, autant que la place soit stratégique !
- Enfin, à terme, nous envisageons d'investir dans un équipement plus vaste ; ainsi ce premier outil pourra devenir une conserverie et un "fablab alimentaire" à l'usage privilégié des paysans et des mareyeurs. Sa place sera alors plus pertinente sur une exploitation agricole ou sur un port.
Pour l'instant, 4 associés apportent 30.000 € pour un investissement de départ qui s'élève à 120.000 €.
Car en plus du container-cuisine, l'investissement comprend :
- 1 véhicule frigorifique de 9m² pour la collecte des denrées le nécessitant ;
- 2 vélo-cargo pour la livraison à domicile ;
- 6 containers en liaison chaude et froide ;
- 500 emballages consignés et réutilisables ;
- 1 lombricomposteur 10 tonnes/an ;
- Des outils de communication ;
- Un logiciel de gestion, une application et un site internet.
Nous sommes aussi ouverts à toute contribution qu'elle soit humaine ou sous forme de don en nature. Vous trouverez les moyens de nous joindre en naviguant sur la page.
Enfin et comme devisent les Douarnenistes : "Dalc'h mad" (Tiens bon !)