Description
Deux objectifs centraux nous guident dans la réalisation de ce projet citoyen : > L’amélioration de la résilience du territoire grâce à une production d'énergie renouvelable et locale ; > Développer un modèle d’économie citoyenne, sans rémunération du capital, permettant de répondre aux besoins des individus tout en respectant l’environnement.
S’engager pour une énergie autrement
Les études réalisées par le scénario négaWatt, lequel a pour objectif un système énergétique soutenable et acceptable pour l’environnement, nous encouragent à diviser par trois notre consommation et la couvrir à 100 % par des énergies renouvelables dans un horizon proche.
Nous avons fait le choix de faire notre part dès aujourd'hui en engageant la construction d’un projet citoyen de centrale photovoltaïque, sur les toitures d’une ferme partenaire en Haute-Loire :
Les porteurs de projet : un partenariat fort de sens
ERE43 (énergies renouvelables et environnement Haute-Loire) est une coopérative travaillant sur le développement des énergies renouvelables et les économies d'énergie sur son territoire.
ERE43 c’est avant un tout un réseau
Salarié.es, associé.es, bénéficiaires ou non, tou.te.s ont la possibilité au sein du collectif ERE43 de se rencontrer, d’échanger pour trouver des chemins nouveaux, et des innovations qui s’inscrivent dans le chemin vers une société plus sobre, plus vivable.
ERE43, c’est aussi un modèle d’organisation différent
D’une association militante, ERE43 s’est transformée en SCIC (Société Coopérative d’Intérêt Collectif). Ce statut permet aux salarié.es de vivre de leur travail en accord avec leurs convictions (la personne et l’objet social priment sur le capital), à tou.te.s les associé.es de se répartir les pouvoirs de façon égale (1 membre = 1 voix), et permet de s’assurer de la non lucrativité du capital apporté par les associé.es (tous les bénéfices sont réinvestis dans la structure pour son développement, pas de dividendes).
Plus d’infos sur le statut SCIC ici
ERE43 agit sur plusieurs volets :
- le bois énergie : ERE43 a développé un nouveau concept : la vente de chaleur grâce à une chaufferie à bois déchiqueté, marque déposée Modul'R®
- le solaire : Projet Photovoltaïque (PV) Citoyen en location de toiture, Ere43 propose de louer des toits disponibles pour développer les installations PV sur son territoire et produire de l'électricité verte en injection totale sur le réseau collectif.
- le conseil aux particuliers : études thermiques, audits énergétiques, conseils et diagnostics pour rendre les habitats plus économes.
- la réflexion, sensibilisation, information sur les énergies renouvelables.
Le LIEN, monnaie Locale du pays Stéphanois, est un outil de réappropriation citoyenne de la monnaie visant la relocalisation de l'économie au service des besoins écologiques et humains du territoire.
Depuis son lancement en 2016, la monnaie locale a réuni un large réseau militant autour de ce projet, avec plus d’une centaine d’adhérent.es professionnel.les. Face au constat d’une urgence à agir pour limiter le dérèglement climatique et organiser la résilience sur nos territoires, le LIEN a décidé de mettre son réseau et ses capacités d’actions au service du changement de système nécessaire.
La monnaie locale comme outil citoyen de transition
Le LIEN s’est ainsi donné pour objectifs de devenir un moyen visible et concret pour affirmer une volonté commune de relever le défi climatique, en construisant les bases d'une alternative écologique, sociale et solidaire. Dans cette perspective, nous souhaitons développer différents outils de résilience monétaire et économique permettant de répondre autrement aux besoins essentiels sur notre territoire.
Nous avons pour cela identifié plusieurs leviers d’actions :
- Une monnaie au service de l’économie relocalisée, cœur d’action de l’association ;
- Une monnaie catalyseur d’énergies et de moyens pour le développement de projets de transition sur le territoire ;
- Une monnaie sous forme numérique, permettant de faciliter l’utilisation de la monnaie et ouvrant des perspectives de développement d’autres solutions monétaires comme le crédit mutualisé (pour plus d’infos sur ce sujet, voir notre article)
Le projet photovoltaïque de l’Esparcette s’inscrit pleinement dans le deuxième volet d’action défini ci-dessus : notre capacité à mobiliser un réseau militant citoyen pour le financement de projets de transition au niveau local.
ERE43 et Le LIEN se sont rencontrés dans des contextes d’évolution similaires : le LIEN souhaitait mobiliser son réseau militant autour de projets concrets de transition, qui font sens avec les valeurs de la monnaie locale ; ERE43 souhaitait développer des projets d’énergie locale en circuits courts et renforcer sa « dynamique réseau ».
Pour mener à bien ce projet, nous avons donc créé un partenariat fort entre les deux structures : Le LIEN a intégré ERE43 en tant que sociétaire, et ERE43 a adhéré à la monnaie locale. Tout en gardant chacune leur identité propre, les objectifs de l’une sont devenus les objectifs de l’autre !
Pourquoi ce projet est-il différent?
Nous ne souhaitons pas que ce projet soit une expérience ponctuelle ! Notre volonté est de démontrer par l’exemple qu’une mobilisation citoyenne de grande ampleur pour une transition écologique au niveau local est possible ! Participer à ce projet, c’est contribuer à la transition énergétique ; mais c’est aussi soutenir un changement de vision global sur la manière d’organiser la transition.
Mettre en place un écosystème coopératif
Ce partenariat entre ERE43 et Le LIEN est la démonstration de l’émergence d’un écosystème de structures citoyennes actrices de la transition, capables de coopérer pour la réalisation de projets spécifiques, avec la volonté de proposer une nouvelle organisation de notre société.
Cette organisation s’appuie sur une reprise en main de l’économie par les citoyen.nes au sein de structures coopératives plaçant le respect de l’environnement et la réponse aux besoins du territoire au dessus de la recherche du profit.
La centrale photovoltaïque : premier projet issu de notre partenariat intégré
Dans ce projet, chaque entité joue un rôle :
D'autres partenariats intégrés à développer
Si grâce à vous, nous arrivons à réaliser ce premier projet, nous avons une multitude d’autres idées de projets coopératifs et citoyens à développer !
Voici quelques exemples des sujets qui nous intéressent :
- moneyLa monnaie et la finance autrementUn partenariat fort est en construction avec la Nef pour que les LIENS numériques soient équivalents à des euros Nef localisés, et servent directement l’émergence de projets locaux de transition. Nous envisageons également la possibilité de se doter d’une monnaie résiliente en cas de crise financière majeure, via un système de crédit mutualisé.
- person_pinL’économie autrementNous souhaitons multiplier les projets économiques citoyens et coopératifs visant à répondre à l’intérêt collectif et aux besoins essentiels du territoire, plutôt qu'à la logique du profit.
- spaL’alimentation autrementL'objectif est de développer des coopératives territoriales, regroupant les différents acteurs économiques locaux investis notamment dans le développement de l’agriculture paysanne et biologique locale et les circuits courts.
Pourquoi contribuer à ce projet?
Nous pensons qu’il est aujourd’hui essentiel que les citoyen.ne.s se réapproprient leur pouvoir d’agir, dans le sens d’une transition écologique et coopérative. Avec ce projet, nous souhaitons donner la possibilité aux individus de s’impliquer directement et concrètement dans un projet porté par un collectif de citoyen.ne.s, et de choisir de manière transparente où orienter son épargne.
Plusieurs sources de financement se croisent pour la réalisation de ce projet (voir le schéma ci dessous), mais pour faire la démonstration qu’une mobilisation d’ampleur pour la transition par les citoyen.ne.s est possible, il est essentiel qu’un pourcentage conséquent des apports provienne des citoyen.ne.s.
Nous vous proposons deux manières de contribuer à ce projet :
→ J’investis dans des parts sociales au sein de la SCIC ERE43 (300€ minimum) et j’intègre la gouvernance (je m’engage à participer à la vie de la structure et notamment aux Assemblées Générales). → Ça se passe ici !
→ Je fais un don via cette page Zeste, don qui sera investi directement pour le projet de l’Esparcette (aucune obligation de montant).
Les différentes étapes du projet
Ce projet partenarial de centrale photovoltaïque n’est pas tout neuf ! Différentes étapes ont été nécessaires pour arriver où nous en sommes aujourd’hui :
Depuis plus d’un an, ERE43 et Le LIEN ont affirmé leur volonté de travailler ensemble autour de projets concrets pour la transition énergétique. Début 2019, nous avons franchi une grande étape : le GAEC de l’Esparcette se joignait à nous en nous proposant d’héberger les panneaux photovoltaïques ! Après la réalisation des études nécessaires, nous faisons appel à toutes les volontés citoyennes pour nous aider à concrétiser ce projet, premier exemple du modèle d’organisation que nous souhaitons reproduire par la suite !
La campagne de financement durera jusqu’à fin juin, et il sera possible pour celles et ceux qui le souhaitent de prendre des parts sociales au sein d’ERE43 jusqu’à l’été. Pendant l’été, nous pourrons commander le matériel. Et à partir de septembre 2019, nous pourrons lancer la réalisation des travaux !
Une fois la centrale installée, nous aurons le temps de nous dédier à la mise en place d'autres projets locaux de transition.
Describe your project goal
Sources de financement
Pour financer la totalité de la centrale photovoltaïque, nous allons mobiliser plusieurs sources de financement :
Utilisation des fonds
- Avec 6 000 € collectésNous pouvons réaliser une installation de 50kWc sur le premier bâtiment !
- Avec 10 000 € collectésNous pouvons réaliser une installation de 25kWc supplémentaires sur la bergerie, pour un total de 75kWc !
- Et si on dépasse?Nous pouvons installer d'autres panneaux photovoltaïques aux alentours, sur des toitures déjà repérées ;)
Foire aux questions
- Est-ce que je pourrai gagner de l’argent en investissant dans le projet ?Non, pas dans notre projet. Notre objectif est d’accélérer la transition énergétique et notamment les énergies renouvelables. Les dons sont réalisés sans contreparties (hormis l’adhésion à l’association et les visites proposées suivant le montant du don!). Pour ce qui est de la prise de parts sociales, la règle au sein de la coopérative ERE43 est que tous les bénéfices sont réinvestis dans le développement de nouveaux projets. Il n’y a donc pas de versement de dividendes pour les sociétaires.
- Mais pourquoi investir dans ce cas ?
Nous pensons que notre société est à un moment crucial. La mise en œuvre de la transition énergétique doit être une de nos priorités et demande une mobilisation de tous les pans de la société, et notamment des citoyen.nes. Par ailleurs, de nombreux économistes prédisent une crise économique de grande ampleur dans les années à venir. Nous pensons que nous avons un intérêt individuel à transformer notre épargne en valeur d’usage : au lieu de laisser dormir mon argent sur un compte, qui risque d’être utilisé par ma banque pour financer des projets nocifs pour l’environnement, je les rends utiles pour la collectivité. Même si l’Euro un jour ne vaut plus rien, les panneaux continueront à produire de l’électricité !
- Combien va coûter le projet ?
Pour l’installation complète à 75 kWc, le budget global est d’environ 75 500 €. Sur ce budget, nous avons besoin d’un financement citoyen autour de 18 120 €, répartis entre la prise de parts sociales et les dons (objectif à 10 000 €). Pour l’installation partielle à 50 kWc, le budget global est d’environ 50 000 €. Sur ce budget, nous avons besoin d’un financement citoyen autour de 12 000 €, répartis entre la prise de parts sociales et les dons (objectif à 6 000 €). Le reste sera couvert par un prêt auprès de la Nef (banque éthique), et la subvention de la Région nous permettra d’alléger les dépenses en matériel.
- Pourquoi est-ce la Monnaie Locale qui porte ce projet ?
En plus de deux ans de fonctionnement, avec l’objectif de construire et de mettre en valeur un réseau d’adhérent.es avec lesquel.le.s nous partageons une certaine vision du monde, nous avons réuni jusqu’à une centaine de professionnel.les et plus de 400 utilisateur.ices. Après une réflexion collective, nous avons décidé lors de notre Assemblée Générale 2018 de mettre à profit notre réseau pour agir sur des sujets qui nous semblent urgents et prioritaires, d’un point de vue du territoire et de notre société (transition énergétique, transition alimentaire, transition coopérative…). Nous avons ainsi rencontré ERE43, qui partageait entièrement nos valeurs et possédait les ressources nécessaires pour développer des projets sur le volet transition énergétique.
Et si les projets pouvaient en plus dynamiser le réseau de la monnaie locale ?Par ailleurs, nous nous appuyons sur ces projets locaux de transition pour développer notre réseau sur d’autres bases. Par exemple, grâce au projet de centrale photovoltaïque, nous avons l’idée à long terme de permettre le paiement des factures d’électricité en LIENS. Là encore, le partenariat avec ERE43 est essentiel car ce sont eux/elles qui pourront nous aider à avancer sur cette question. Nous souhaitons, avec ce type de projets, que le LIEN joue un rôle de « liant » au sein de l’écosystème des structures et des citoyen.ne.s engagé.es pour la transition écologique.
- Pensez-vous vraiment que ce projet pourra changer les choses ?
Nous voyons ce projet comme la « première pierre », la démonstration de la capacité qu’ont les citoyen.nes à se mobiliser autour des sujets de transition écologique. L’objectif est de multiplier ce modèle de projets à partir de la rentrée 2019. Nous souhaitons créer un maximum de projet collectifs et coopératifs, dont l’objectif est de mener la transition énergétique et agricole dont nous avons besoin. Une mobilisation auprès des collectivités nous paraît également nécessaire. Nous ne souhaitons pas être dans une posture attentiste mais leur démontrer la volonté citoyenne de changements concrets. D’où l’importance d’obtenir un nombre important de contributions sur cette page !
- Comment est financée votre association ?De manière générale, l’association MLCC42 (Monnaie locale complémentaire et citoyenne Loire Sud - Le Lien) est financée par ses membres via les adhésions. Pour les particuliers, l’adhésion est à prix libre afin de permettre à tout le monde, selon ses capacités, de participer. Concernant les professionnel.les, l’adhésion est à 40€ de base puis une partie variable en fonction de la taille de la structure.
- J’ai des doutes sur le photovoltaïque …Une bonne source d’infos : https://www.greenpeace.fr/impact-environnemental-solaire/
1. Le PV c’est pas rentable
Au-delà d’une certaine taille de projet, le photovoltaïque devient rentable ou a minima équilibré.
2. Le PV ça consomme plus d’énergie que ça en produit
Un panneau PV met entre 1 et 3 ans pour rembourser son énergie grise (énergie consommée par toute la chaîne de production du panneau, y compris l’énergie utilisée pour le transport).
3. Le PV c’est polluant
En effet, certaines pollutions sont générées lors du process de production. Cet impact est cependant moindre, en comparaison de celui d’autres dispositifs de production d’énergie. Ce problème pourrait être réglé grâce à des productions françaises de panneaux et une meilleure prise en compte des enjeux.
4. Le PV c’est pas recyclable
C’est faux : les modules sont recyclables entre 95 et 99 % (ce sont les résines qui supportent le silicium qui ne sont pas recyclables). Les panneaux ont une durée de vie entre 20 et 25 ans (au-delà leur production aura baissé de 20 % comparée à leur mise en service). Les premiers panneaux installés (fin des années 1990 - début des années 2000) commencent tout juste à arriver à leur fin de vie. Les filières de recyclage ont été anticipées et sont donc en train de se mettre en place.
5. On exploite des enfants dans les mines africaines pour extraire les métaux rares
En réalité, la grande majorité des panneaux photovoltaïques ne contiennent pas de « terres rares » (seuls 10 % des panneaux sur le marché sont composés de ces métaux rares). Le reste est fabriqué à partir de silicium (sable), quartz, argent, cuivre et aluminium, que l’on sait recycler. La principale source de consommation des « terres rares » reste le matériel lié aux nouvelles technologies de l’information : tablettes, smartphone, etc.