Description
La Moskowa - d'hier à aujourd'hui - du XIXe au XXIe siècle
Après l'histoire urbaine et sociale de la porte Montmartre, Le Petit Ney lance un nouvel ouvrage relatant l'histoire de ce quartier populaire au Nord du 18e arrondissement : Vous aussi participez à cette aventure qui vise à faire connaître l'histoire méconnue de ce quartier populaire, bien souvent oublié du Paris-Lumière.
L’évolution du quartier de la Moskowa
Cet ouvrage, outre d'expliciter l'origine de son nom, déroule l'histoire singulière et méconnue de ce quartier au nord de la célèbre Butte Montmartre.
La Moskowa, la porte Montmartre avec sa cité de briques rouges, et les Puces de St-Ouen occupent un espace mitoyen.
Si les Puces sont mondialement connues, si les cités de briques rouges entre les maréchaux et le périphérique connus d'un bon nombre de parisiens, la Moskowa, à l'ombre de la butte Montmartre, reste méconnue. Pourtant des liens historiques existent. Ces trois quartiers se sont construits sur et autour des fortifications dites de Thiers (1840-1845) et, suite à l'agrandissement de Paris de 12 à 20 arrondissements en 1860.
La Moskowa, à son origine, était essentiellement peuplée de chiffonniers. Ceux-là même qui donnèrent naissance à ce qui est devenu aujourd'hui, le plus grand marché mondial de l'antiquité à ciel ouvert, classé patrimoine mondial de l'UNESCO.
L'intérêt de cet ouvrage est de mettre en lumière l'histoire oubliée mais singulière de ce quartier et ainsi réhabiliter quelque peu son âme maltraitée à la fin du siècle dernier.
DÉCOUVRIR UN EXTRAIT"Auparavant ce territoire, plus étendu que l'actuelle Moskowa, était terres viticoles. Le territoire est alors connu sous le vocable de Champ à Loup (Cf. cadastre audonien) qui englobait une partie de la commune de Montmartre et une bonne partie du territoire audonien.
La future Moskowa prend naissance entre 1850 et 1870 sur une partie de ce Champ à Loup, entre le mur des fortifications et la trouée de la petite ceinture (Le Talus avec le recouvrement de la voie ferrée s’achèvera en 1888). Le terrain appartient alors à une famille de vignerons Montmartrois : les Compoint.
Le parcellaire forme un ensemble de venelles aux petites maisons, de baraquements au confort rudimentaire. Les bicoques construites furent, par la suite élargies, rehaussées dans une forme d’urbanisme spontanée sans plan préconçu. Ce tissu urbain va s’agrandir et se consolider du fait de l’afflux de population à Paris."
DÉCOUVRIR UN EXTRAIT"On y projette la construction de de 41 000 m² de logements. Confié à la SEMAVIP - Société d'Economie Mixte d'Aménagement de la Ville de Paris -le projet entend reconstruire et restructurer tout le quartier. Primitivement, la mission consistait à rénover dans le respect des caractéristiques de la cité. On aime se payer de mots, «concertés» les habitants auraient aimé l'être, « respect des caractéristiques de la cité » là aussi ils auraient apprécié.
Outre 7 000 m² de bureaux, des équipements publics sont prévus : école, salle de sports, ainsi que l'aménagement d'un jardin public de 2 000 m² (cf. Le Monde 18 oct. 1990*5). Certains vieux habitants, habitués des rumeurs de reconstruction n'y croient guère, l'avenir leur donnera tort, la machine est en marche.
Le contre-projet, mettant en avant la rénovation du bâti, préconise un aménagement diffus, le presque doublement des surfaces habitables (15 000 m² de plancher nouveaux pour 8 000 m² détruits) sans brutaliser les structures existantes, et préserve 40% des bâtiments. Il propose également de construire et rénover en dialogue avec les habitants. L'association souhaite également le relogement sur place des habitants (comme à la Goutte d'Or).
Jusqu’à la fin de la décennie et l’émergence du nouveau quartier, la Moskowa est un espace urbain défiguré et éventré aux multiples cicatrices : immeubles abattus, façades murées, expulsions, voies non-entretenues, chaussées défoncées, terrains vagues à l’abandon, destruction volontaire de toitures… offrant une image de désolation."
La particularité de ce quartier est qu'il s'est construit pour dire "à la main" par ses habitants.
Comme le précise Louis Bastin dans sa préface, une convivialité rare y régnait, née tout à la fois de l'histoire de ce quartier populaire, mais aussi de la configuration particulière avec ces ruelles piétonnières quasiment privatives, partagées comme autant d'espaces communs par les habitants du quartier et leurs enfants. Seulement si son charme villageois était indéniable, les conditions d'hygiène y sont demeurés sommaires.
L'habitat se révèle rapidement délabré à tel point qu'il est déclaré insalubre en 1938. La guerre venant il n'est pas mis en application mais après guerre les baux commerciaux ne sont pas renouvelés, dévitalisant peu à peu le quartier. Les pouvoirs publics s'en désintéressent alors et il souffre de ce manque d'investissement. Jusqu'aux années 80, hormis des études sans suite, la Moskowa est livrée à elle-même, oubliée de tous, au milieu des changements du siècle.
Et puis la "machine" se met en route, et en cette fin du XXe siècle commence un nouveau chapitre qui verra la Moskowa meurtrie par de nombreuses blessures. Mais, ces habitants, ignorants pour beaucoup l'histoire de leur quartier, la feront renaître de ces cendres.
Raconter La Moskowa d'hier à aujourd'hui, c'est réhabiliter l'histoire de ce quartier populaire, grandi dans l'ombre de la Butte Montmartre.
Le livre illustré, objet de savoir et de partage
Cet ouvrage présente l'origine du quartier (des terres viticoles et maraîchères), son peuplement, sa singularité villageoise et les différents épisodes qui jalonnent son histoire et en guise de conclusion esquisse une note d'espoir. Préfacé par un ancien habitant du quartier, Louis Bastin (Pdt de l'Ass. La Moskowa), et l'ancien Maire du 18e, Daniel Vaillant, dont l'élection infléchit le projet de la ville de Paris et postfacé par de nouveaux habitants, Laurent Loizeau et Ludovic Tac (Ass. La Moskova), il offre le regard d'acteurs qui ont vécu pour les premiers et vivent toujours pour les seconds "la Moskowa".
Outre les préfaces et postface, et la conclusion, il se compose de cinq grands chapitres : La Bataille de la Moskowa (origine du nom), Au mitan du XIXe siècle, des terres agricoles au quartier villageois, De 1938 à la réhabilitation, La nouvelle Moskowa, et Le Talus, de part et d’autre.
À l'intérieur de ces chapitres, des sous-chapitres ponctuent l'ouvrage. L'ensemble est agrémenté de plans, de photographies d'avant et d'après la réhabilitation.
Deux citations à retrouver en préface :
"Mon fils y a fait ses premiers pas en toute liberté, sous le regard bienveillant des voisins. Vous en connaissez beaucoup, des endroits dans Paris ou en ville où l'on peut en toute confiance laisser déambuler un tout jeune enfant, de l'appartement au jardinet, du jardinet à la ruelle ?"
Louis Bastin
"On a donc obtenu une inversion du projet au profit des logements sociaux PLA. La Mairie de Paris a aussi accepté de préserver quelques bâtiments en les réhabilitant, par exemple, le 37 rue Bonnet, l'aménagement d'un square que nous avons pu inaugurer, Maria Vérone, l'installation d'un centre d'apprentissage pour personnes handicapés, etc."
Daniel Vaillant
Une citation à retrouver en postface :
"Ce fut un mal pour un bien, c'est-à-dire que les troubles divers ont permis de souder une bonne partie des habitants, de permettre rapidement qu'un lien social s'établisse entre eux dans l'objectif de transformer la situation. Ce fut long et fastidieux, mais il faut reconnaître que cet effort a porté ses fruits, et qu'aujourd'hui la vie des locataires s'est nettement améliorée."
Laurent Loizeau et Ludovic Tac
Où en sommes-nous ?
L'ouvrage est en cours de correction finale.
La graphiste Marie Bondelle va prochainement, avec l'apport des dernières photos de Sylvie Gourio, le mettre en page puis assurer le lien avec l'imprimeur, Christophe Prouteau pour une sortie prévue en septembre prochain. Dans ce même mois, avec l'association la Moskova, et d'autres... nous organiserons une présentation festive de l'ouvrage sur le Talus à partir du kiosque citoyen afin de sensibiliser les habitants et les riverains alentours à l'histoire de ce quartier.
Comme pour La Porte Montmartre - Des fortifs à l'îlot Binet - Une histoire urbaine, nous avons fait appel à la graphiste Marie Bondelle et à l'imprimeur Christophe Prouteau. De même pour ce nouvel ouvrage, Paris-habitat nous aide dans son financement. Le Petit Ney, association de quartier, est heureuse de l'édition de ce nouvel ouvrage qui viendra enrichir les balades qu'elle organise depuis 2009. Elle espère que ce nouvel opus trouvera écho auprès des riverains et recevra un accueil chaleureux des personnes qui suivent nos balades.
DÉCOUVRIR UN EXTRAIT"en 1959, M. Pokorski d’origine polonaise, directeur de l’école primaire des garçons ouvre un cours de cuisine qui prépare au CAP... L’innovation de ce directeur d’école, a ainsi produit un outil pédagogique et professionnel avec ce lycée. On peu y manger le midi et le soir pendant les périodes scolaires. La qualité est au rendez-vous pour un prix modique, vous y êtes servis par les lycéens sous l’œil attentif des professeurs.
Juste après se trouve le passage Charles-Albert, ouvert en 1857 entre la rue Leibniz et la rue Jules Cloquet*12 entre la voie ferrée Petite ceinture et les «fortifs». Endroit coquet aux allures de village, cette voie privée est ouverte à la circulation publique en juin 1959.
Les habitations du passage du Champ à Loup offre un contraste important avec ceux de la rue Bernard Dimey.
Ces 4 immeubles d’angles (les 2 de Delœil, et ceux de Peping et Vedel) forme un quadrilatère «invisible» dans lequel s’inscrivait le cœur de l’ex-Moskowa.
La Moskowa, malgré des blessures vivaces, a cicatrisé peu à peu ses plaies pour se tourner vers ce nouveau siècle encore enlisé dans un XXe siècle dont le «logiciel» n’est plus de mise."
Qui se cache derrière ce livre ?
Cet ouvrage, unique sur le secteur de la Moskowa est l'œuvre de :
- Philippe DURAND : Texte
- Louis BASTIN, Daniel VAILLANT : Préfaces
- Laurent LOIZEAU, Ludovic TAC : Postface
- Sylvie GOURIO, Fanny GUIBERT, Martine PASCUAL : Relecture
- Sylvie GOURIO, Jean-Marie PICHON (travaux), Archives LE PETIT NEY : Photographies
- Marie BONDEELLE : Graphiste
- Christophe PROUTEAU : Imprimeur
- LE PETIT NEY : Editeur
Le Petit Ney
Une association pour la culture et l'éducation populaire
Le Petit Ney est créée en 1994, à l'origine autour d'un journal mensuel de quartier éponyme. Puis elle ouvre en 1999 un Café Littéraire-Espace Associatif. L'association compte environ 600 adhérents, une cinquantaine de bénévoles actifs, et emploie six salariés et une personne en alternance. Ses activités, multiples et multi-générationnelles allant des bébés aux plus anciens, sont structurées en trois pôles : Parentalité (familles et petite enfance), Espace Culturel de Proximité (Programmation et activités culturelles), Vie de quartier et Initiatives Locales (favoriser et développer la vie locale ; les balades urbaines en font parties).
Une association pour le patrimoine
En 2004, elle lance le projet Mémoire de Quartier : un évènement qui donne la parole aux habitants pour donner vie et valoriser le quartier (Expo-photo dans les cours et pièce de théâtre avec des habitants et enfants du quartier à partir d'archives photos et de recueils de paroles des plus anciens habitants).
En 2006, Mémoire de Quartier II avec du théâtre en appartement joué dans les logements et lieux collectifs du quartier.
Dans le cadre du pôle Vie de Quartier, elle organise depuis 2009 des balades urbaines dans les quartiers Nord du 18e arrondissement (Porte Montmartre-Porte de Clignancourt, la Moskowa, Les Puces, Blémont-Messager) qui racontent leur histoire urbaine et sociale. En septembre elle participe aux Journées Européennes du Patrimoine en inscrivant ces quartiers comme patrimoine social et urbain. En outre, elle organise une balade chantée au Cimetière Montmartre depuis 2018 dans le cadre du Printemps des Cimetières (manifestation parisienne) Dans leur prolongement elle édite également des ouvrages qui permettent de prolonger ces balades et garder mémoire de ces quartiers. Après La Porte Montmartre, vient le tour de La Moskowa.
Café Littéraire le Petit Ney ?
10 avenue de la Porte Montmartre - 75018 Paris - 01.42.62.00.00 -
@: [email protected]
La campagne de financement participatif
Pour cette campagne, nous avons choisi Zeste, plateforme de financement participatif de LA NEF (Zéro spéculation financière), coopérative bancaire qui soutient les projets écologiques et sociaux.
L'objectif de cette campagne est de permettre l'édition de ce livre et de commencer à le faire connaître au plus grand nombre. Différentes contreparties vous sont proposées (livres, dédicace, balade...).
Le financement va compléter l'aide de Paris-Habitat qui couvrira les honoraires pour sa conception graphique et sa réalisation. Vos dons vont nous permettre de pouvoir assurer le paiement de l'imprimeur (tirage prévu à 1000 exemplaires). Le budget global pour l'édition de ce livre est chiffré à 6 800€.
Si grâce à vous, nous dépassons la somme demandée, cela nous permettra de mieux en assurer la promotion et qui sait, d'en augmenter le tirage. D'avance MERCI.
DÉCOUVRIR UN EXTRAIT"Entre l'ancienne Moskowa et la nouvelle, le contraste est évident.
L'apport de nouveaux habitants a engendré la création de nouvelles associations. Moskova.fr a commencé en initiant un intranet au cœur de l'habitat passage/rue du Poteau. Très rapidement, dès 2001, elle crée une fête de quartier, «Talus mon mail», le premier dimanche de juin.
Les fêtes et animations se font principalement sur le Talus et sont appuyés par le Centre Social CAF Belliard qui outre l’apport de locaux, financements et logistique, participe à ces animations.
Cette activité associative a également favorisé les liens avec les associations de la porte Montmartre mais aussi du secteur Bernard Dimey.
Pour la rentrée 2005, une nouvelle sectorisation fut opérée ; les enfants de la Moskowa intégrèrent l'école Belliard, exception des enfants du passage du Poteau qui allèrent à l'école Rouanet.
Une décennie plus tard, viendra l'expérimentation «secteur multi-collège». Si la concertation commença avant la mise en place effective, elle n'en suscita pas moins de vives controverses... Les résultats furent encourageants dans l'objectif de mixité sociale et a entraîné une baisse de l'évitement vers le secteur privé.
S'il ne fait pas proprement dit, partie de la Moskowa, le «Talus» n’en est pas moins fortement lié à ce quartier."
Objectif : collecter 3 000 €
L'investissement global est de 6 800 €. L'association a besoin d'un coup de pouce pour compléter le financement. cette campagne a pour object de financer l'étape d'impression chiffrée à 3 000€.