Brasserie GOAREM, Goarem Huella, route de Guengat, 29710 Plonéis

Goarem Huella a été construite en 1930 par mon arrière-grand-père, Pierre Joncour. C'est une petite ferme familiale qui, lorsqu'elle était en activité abritait quelques vaches, poules, lapins, et un cochon ; En outre, le champs de deux hectares adjacent servait de pâture pour les vaches et était cultivé par mon grand-père, Yves Joncour. Elle se compose d'une maisonette, d'un grand hangar ouvert, d'une basse cour, un petit hangar bas de plafond, l'ancienne crèche que je transforme en brasserie, poulaillers et box à cochon, lavoir et puits (à sec), un grand jardin ornemental, une autre partie du jardin consacrée aux cultures potagères, et un grand champs de deux hectares qui me servira à faire pousser mon orge.

Goarem Huella est un lieu chargé d'histoire, elle a connu les rires et les pleurs de multiples générations d'enfants, petits enfants, cousins, enfants des cousins. On se souvient du ramassage des patates, Pépé tirant sa petite remorque avec son infatigable motoculteur, des fusils et des arcs en bois qu'il nous fabriquait, des sifflets taillés dans une branchette de châtaigner, le "poulet à la peau craz", les cabanes et le tunnels dans la paille, les portées de chatons, les fêtes de famille ...

Enfin Goarem Huella s'est particulièrement distinguée par son magnifique jardin fleuri, alors visible depuis la route ; Ma grand-mère Alice Joncour (dite Mémé) fut de nombreuses fois récompensée pour ses talents d'horticultrice.

Création d'une micro-brasserie (< 500hl / an) en EURL, à Goarem Huella, route de Guengat, 29710 Plonéis.

Je proposerais tout d'abord une blonde bien maîtrisée, aux parfums marqués et à la très faible amertume, qui a déjà été appréciée et célébrée par de nombreux amateurs ... (environ 5,5 %alc. /vol).

Suivra une IPA (India Pale Ale) triplement remarquable par ses arômes puissants, sa forte amertume, et son taux d'alcool plus élevé (les IPA étaient les bières anglaises envoyées en Inde par bateau et étaient fortement houblonnées et alcoolisées pour favoriser leur conservation).

Et une ambrée viendra compléter l'offre ; elle sera plutôt douce, en assemblage et avec une bonne tenue de mousse.

En cas de non atteinte du 4ème palier, je ne serais pas en mesure d'acquérir un parc de fûts. Dans ce cas, la GOAREM sera distribuée en bouteilles de 33 et de 75 cl uniquement, pour commencer. Elle sera vendue chez les cavistes, épiceries fines, amap, par moi sur le marché de Quimper, en vente directe à la brasserie (des horaires seront mis à disposition le moment venu), et bien sûr dans quelques bars notamment à Quimper (Le Ludik Bar) et Concarneau où j'ai déjà des débouchés.

En cas d'atteinte du 4ème palier, je serais en mesure d'acheter une vingtaine de fûts et donc de proposer aux bars de la servir à la pression au comptoir !

Dans un premier temps, la GOAREM sera donc surtout disponible en bouteille, mais à moyen puis long terme, je souhaite m'orienter vers plus de conditionnement en fûts et distribution dans les bars, soirée et événements, à la pression. Cela allègera considérablement ma charge de travail d'une part et d'autre part réduira le prix de la consommation pour vous au bar.

Je suis passionné d'écologie, de biologie, de chimie, de la biologie des sols, des écosystèmes ; je suis émerveillé par l'extraordinaire beauté et la majestueuse complexité des processus de la vie.

Je suis meurtri et accablé lorsque comme vous, je contemple impuissant l'écroulement de la biodiversité, par la déforestation, la surpêche, la polution, les pratiques agricoles dégradantes et érosives.

Je suis un amoureux de la vie avant d'être brasseur et c'est donc naturellement que l'écologie occupe une place prépondérante dans ma vie et oriente un grand nombre de mes choix et décisions.

La création de la brasserie, en plus d'être un formidable levier d'accomplissement, d'émancipation, est aussi, voir surtout, un moyen pour moi d'acquérir la ferme familiale et de construire autour de moi un merveilleux écosystème riche, résiliant, un réservoir de biodiversité, un lieu autofertile, ou au lieu de s'appauvrir et de s'éroder, le sol s'enrichi et se construit, ou la quantité de biomasse augmente, d'années en années ; Un écosystème productif et bénéfique pour les hommes et pour leur environnement.

C'est dans cet esprit que je souhaite - à moyen terme - cultiver mon orge, en semi direct, sans travail du sol, creuser des mares, monter des talus, planter des arbres, etc ...

Je souligne que si la GOAREM ne sera, au moins dans un premier temps, pas labellisée AB, au moins 95 % des matières premières utilisées pour sa fabrication (sans compter l'eau), soit le malt d'orge, seront d'origine biologique.

Dans l'idée, l'aspect paysan, écosystémique du projet est de nature à générer des activités complémentaires, connexes, du fait de cultures associées, de près ou de loin, à la culture de l'orge et à l'activité de la brasserie. Ces emplois hypothétiques s'intégreront dans la structure SCOOP que je voudrais adopter à moyen - long terme, lorque, et si la brasserie se développe et prospère !

J'apporte pour ma part 6.000 € sous forme de capital social. J'ai besoin d'environ 10.000 € supplémentaires pour un démarrage serein, somme pour laquelle je sollicite votre générosité.

Je me suis d'abord adressé aux banques pour un financement plus conséquent, avec des objectifs de production et de chiffre d'affaire plus importants, un prévisionnel validé par l'expertise comptable, mais celles-ci n'ont pas donné suite à mes demandes.

En EURL, avec moi comme associé unique. Je souhaite, à court-moyen terme, trouver la bonne personne avec qui m'associer, afin de permettre à la brasserie de se développer.

A moyen-long terme, si l'aventure continue et que la brasserie prospère, j'envisage d'intégrer de nouvelles personnes à la brasserie, et de basculer en SCOOP (minimum deux emplois à temps plein).

Quelques photos du chantier

Le brasseur derrière les bières...

Né en 1988 à Quimper, je vous épargne le récit de ma scolarité, et je passe directement à ma vie "d'adulte".

Après un BEP électrotechnique au Lycée Yves Thépot à Quimper, je m'engage dans les troupes de montagne à Varces, à côté de Grenoble, sans volonté de faire carrière, dans une démarche d'émancipation et de construction personnelle.

Je quitte l'armée alors que prennent forme en moi des considérations d'ordre spirituelles, écologiques, sociales, humaines.

Je m'intéresses à l'hypnose thérapeutique et souhaites en faire mon métier, c'est dans cette perspective que je participe à une formation certifiante dont je sors praticien en hypnose Ericksonienne. La maturité n'étant pas alors au rendez-vous, j'abandonne peu à peu ce projet de vie, et mon attention se porte sur l'auto-gestion, l'autonomie alimentaire et énergétique, l'écologie ; je m'intéresse à la biologie, à la biochimie de la vie, aux écosystèmes.

Je travaille dans la restauration rapide, puis pars en saison d'hiver en Suisse, et atterris en juillet 2013 à la ferme collective de Quimerc'h à Bannalec. On y fait du pain au levain, bio, cuit au feu de bois, et on y brasse de la bière de manière, disons, embryonnaire. Je m'intéresse immédiatement au brassage de la bière, et, avec les copains, nous développons et commercialisons avec un grand succès notre recette de bière, la "Quimerc'h blonde".

Malheureusement, en 2016, le groupe prend la décision de se séparer, la ferme est mise en vente. L'opportunité m'est alors donnée de m'installer dans la ferme familiale (construite par mon arrière-grand-père, côté maternel), à Plonéis. Je souhaite y monter ma brasserie et le moment venu acheter la ferme. Et nous voici en 2017 !

Les étiquettes 2.0 de la Quimerc'h blonde, brassée à la ferme collective de Quimerc'h à Bannalec.

Les 6.000 € de mon apport personnel me permettent tout juste d'acheter mon stock de matière premières, des fermenteurs d'entrée de gamme, qui seront à remplacer rapidement, faire le strict minimum de travaux et aménagements, de s'acquitter des frais de création, d'immatriculation et de publicité.