Description
La campagne de financement du documentaire Ceux qui tiennent la laisse s'est achevée jeudi 14 mars 2019 à 11h. Les 30 000 euros récoltés sont en dessous du montant espéré, mais la somme est déjà conséquente. Une deuxième étape commence, celle d'ouvrir la production (et par conséquence le budget) à des aides diverses (Centre National du Cinéma, distributeur, mécénat syndical ou autre).
Nous vous tiendrons informés régulièrement de ces différentes étapes. Rendez-vous sur notre site www.ceuxquitiennentlalaisse.info.
En attendant la suite, un grand merci pour votre aide.
L'équipe de Ceux qui tiennent la laisse
La genèse du film
Sept ans plus tard, il est grand temps de donner un bon coup de projecteur sur « Ceux qui tiennent la laisse ».
- Quelle est cette nouvelle noblesse qui règne aujourd’hui en France ?
- Comment organise-t-elle et consolide-t-elle son pouvoir ?
- Quelles sont les arcanes de cette oligarchie ?
C’est à cette (lourde !!) tâche que se consacrera Gilles Balbastre dans son prochain film.
Le film
A bien des égards, la société hexagonale rappelle la période antérieure à la Révolution, lorsque qu’une noblesse organisait la société à son avantage. Mais, alors que les nobles d’hier rivalisaient de paresse, les oligarques modernes travaillent d’arrache-pied à cimenter leur domination et à entraver l’avènement de toute contestation, du type de celle qui avait coûté leurs têtes à leurs ancêtres…
Le documentaire « Ceux qui tiennent la laisse » ambitionne de lever l’écran de fumée qui entretient le mythe démocratique pour éclairer les structures du pouvoir oligarchique : comment il se constitue et comment il s’entretient. Le registre sera celui de la fable, feignant d’adhérer au mythe qu’il s’agit de démonter.
Nous montrerons comment l’oligarchie moderne opère en son sein une division du travail : à certains moments de leur vie, les uns occupent le pouvoir politique et se consacrent à l’animation du « mythe démocratique », les autres se chargent de l’économie. Et puis, les rôles tournent. De la sorte, la grande famille oligarchique compte des hauts fonctionnaires, du personnel politique, des capitaines d’industrie, des financiers, des héritiers, parfois des journalistes et aussi quelques opportunistes...
Son pouvoir se structure autour de lieux – les grandes écoles (ENA, polytechnique, HEC, etc.), des espaces de sociabilité (Le Siècle, le Cercle de l’union interallié, l’Association pour le rayonnement de l’Opéra de Paris, etc.), des lieux prestigieux de villégiature (Le Touquet, Deauville, La Baule, Biarritz, Saint-Tropez, Megève, etc.) –, de corps professionnels – Cour des comptes, Inspection des finances, etc. –, et d’organisations – Medef, Association française des entreprises privées, etc.
A l’échelle du pays, les membres de l’oligarchie ne représentent qu’une poignée de personnes. Ils demeurent néanmoins trop nombreux pour que notre film puisse envisager de les présenter tous. Nous nous concentrerons donc sur les mécanismes de circulation qui huilent les rouages du pouvoir et sur certains personnages emblématiques... (pas de noms pour le moment histoire de ne pas leur faire peur). Le film se déclinera en six épisodes. À ce stade du travail, ces épisodes pourraient débuter par une saynète de fiction visant à caricaturer la nature oligarchique des élites modernes.
Qui sommes-nous ?
Très critique à l’égard de médias supporters de la dérégulation ( car majoritairement possédés par une poignée de milliardaires ), notament au travers des documentaires Les nouveaux chiens de garde ou encore Cas d’école, Gilles Balbastre est désormais blacklisté de la télévision. Ces dernières années, quelques projets pour Arte de films sur Bernard Arnault ou sur les travailleurs détachés se sont très vites heurtés à des portes fermées.
Il faut peut-être aller chercher dans les détails de son CV pour trouver des raisons de ce blacklistage : directeur de publication du journal sardonique Le Plan B, créateur de la plate-forme internet Nada-Info et de ses Épandages médiatiques.
Mais la critique radicale des médias a rencontré d’autres forces révoltées contre cet ordre idéologique. Des syndicats combatifs (CGT et SUD) ont été amenés à contourner l’omerta médiatique et à financer une série de ses derniers films sur la défense des services publics : « Vérités et mensonges sur la SNCF », « Transport de marchandises : changeons d’ère » et « Main basse sur l’énergie » .
De nombreuses collaborations avec Le Monde Diplomatique lui permettent de prendre régulièrement le pouls d’un monde salarial atomisé et en grande partie en souffrance.... Pendant que Ceux qui tiennent la laisse prospèrent !
Utilisation des fonds
Pour que « Ceux qui tiennent la laisse » puisse exister, il nous faut votre soutien... et des sous !
Notre film est destiné à un large public. Il nous semble plus que jamais indispensable de donner des outils et des armes à tous ceux révoltés par un système économique néolibéral générateur de tant d'inégalités et de violences sociales. Depuis une trentaine d'années, tous les gouvernements, qu'ils soient socialistes ou de droite, le dernier en date étant les deux à la fois, n'ont fait qu'appliquer une même politique à des différences infinitésimales près. Comprendre les mécanismes de cette opération nous paraît indispensable et permet de déminer les idées dangereuses de l'extrême droite.
Pour que « Ceux qui tiennent la laisse » soit vu par de nombreux spectateurs, il nous faut construire un film de cinéma, qui allie à la fois spectacle et information comme nous l'avons fait pour Les Nouveaux chiens de garde.
La fabrication d'un documentaire cinéma de qualité nécessite des moyens importants :
- une équipe de production (directeur de production, comptable)
- une équipe d'enquêteurs (journaliste, réalisateur)
- une équipe de techniciens (chef op image, chef op son, monteur, mixeur, étalonneur)
- une équipe pour les parties animation, habillage, effets spéciaux
- une équipe d'animation du site internet et des réseaux sociaux
- une équipe musicale (compositeur, musiciens)
- une équipe graphique pour l'affiche et les supports flyers
Et bien entendu, il y a nécessité de payer cette équipe au tarif de la convention collective du cinéma.
Mais, un documentaire cinéma, ne se résume pas qu'à des salariés, même s'ils constituent l'âme du film.
« Ceux qui tiennent la laisse » contiendra de nombreuses archives vidéos de journaux télévisés, de magazines, de talk-show, de films publicitaire, etc., dans lesquelles « nos héros » accomplissent leurs nombreux exploits... Ceux qui tiennent la laisse !! Le genre d'archives qui se vendent à 1000 euros la minute non montée pour l'achat des droits d'auteurs. Une paille !
Enfin, il nous faut compter sur une dizaine de mois de tournage, six à neuf mois de montage et de post-production.
Sans rentrer dans les détails d'un budget précis, nous ne seront pas loin des 300 à 400 000 euros....
Petite anecdote, Héméré est la déesse grecque de la lumière, fille d’Erèbe (les Ténèbres) et de Nyx (la Nuit)... Héméré Production est donc chargée d’éclairer l’obscurité et l’obscurantisme... que le libéralisme ne cesse de produire. Le temps des lumières doit revenir...
Alors, pourquoi demandons-nous sur cette plate-forme de financement participatif « que » 100 000 euros ?
Après la période de collecte des fonds, nous allons poursuivre les discussions déjà entamées avec les producteurs afin d'avoir accès à d'autres financements (CNC, co-production, avances sur recette, etc.). Et surtout, nous serons déjà capable de débuter les tournages de séquences qui nous paraissent incontournables. Le film se réalisera en quelque sorte au fur et à mesure de ces financements. Une partie de l'équipe est prête à être rémunérée par exemple en participation.