Description
Maîtriser “de A à Z” la fabrication du pain.
Tout part des blés anciens, cultivés en agriculture biologique sur la commune de Messimy située dans les Monts du Lyonnais, dans le Rhône.
Le matériel agricole appartient souvent aux copains de la ferme du Bénitier aux Oiseaux. On troque, on échange, on partage, on s'organise pour limiter les investissements et vivre une sobriété heureuse.
Ensuite, il y a le tri et le stockage, et là encore, c'est la solidarité des collègues qui fait le plus gros du travail en me permettant d'utiliser leur matériel ou en gardant mon grain au sec.
La mouture de la farine sur meule de pierre est logiquement l'étape suivante mais, faute de moulin, j'utilise pour le moment la farine de Maxime Pioteyry, paysan-Meunier dans la Loire.
La transformation en pain se fait chez Marco, de Graine de Co'pain. Je travaille à la main, avec du levain naturel, avant de cuire le pain dans un four chauffé au bois.
La commercialisation est assurée au magasin de producteurs bio de Brindas, le vendredi après-midi et le samedi.
Et puis bien sûr il y a le soutien de l'association "Les Pinsons Gourmands".
C'est mon employeur à temps partiel depuis bientôt un an, la solution idéale pour accompagner mon installation et diffuser autour de nous des alternatives que nous aimons défendre.
Mon frère Hervé est boulanger. Chaque lundi, nous nous retrouvons pour une fournée réservée aux Pinsons Gourmands. C'est là encore un moment privilégié et riche d'apprentissages.
Le porteur de projet
Après un baccalauréat en Sciences Médico-Sociales, ma vie professionnelle s'est construite d'expériences aussi diverses que l'animation socioculturelle, la menuiserie, la carrosserie ou encore la mécanique générale.
J'ai aimé tous ces métiers pour ce qu'ils sont, intelligents et précis, riches de savoir-être et de savoir-faire, mais l'indépendance à laquelle j'aspire n'a pas trouvé là matière à s'exprimer.
Mon frère est boulanger, il a créé une entreprise il y a trois ans qui fonctionnait sur la base d'un double partenariat : l'un avec un paysan-boulanger à qui il louait son fournil, l'autre avec un paysan qui lui fournissait sa farine issue d'un mélange de blés qu'ils avaient fait évoluer ensemble. C'est en rendant quelques services à la ferme et en boulangerie que mes expériences professionnelles ont pris du sens.
J'ai aussi retrouvé l'optimisme et la cohérence en rencontrant des paysans pratiquant la vente directe avec ou sans transformation. Sans attendre des autres une solution d'avenir, ces gens font avancer leur monde. Paysan, meunier, boulanger, commerçant ou gestionnaire, qu'importe le métier qu'ils sont en train d'exercer, ils portent à chaque instant leur regard vers demain.
C'est pour suivre la voie de ces donneurs d'envie que je veux être Paysan-Boulanger.
Deux ans plus tard, j'ai acquis une expérience agricole et validé un Brevet Professionnel de Responsable d'Exploitation Agricole en agriculture biologique spécialisé « paysan-boulanger ». Nous avons créé l'association « Les Pinsons Gourmands » en septembre 2015 dans le but de faire valoir des alternatives agricoles, économiques ou écologiques en se servant du pain comme outil de communication.
Je suis aujourd'hui à temps partiel en tant que « coordinateur développement durable » en charge des animations, de la fabrication et de la distribution du pain sur les dépôts de l'association. Cet emploi est idéal pour accompagner le démarrage progressif de mon activité.
Utilisation des fonds
Le moulin
Le financement recherché concerne le moulin à farine de type Astrié.
C'est le cœur même de la ferme, capable en quelques secondes de transformer le grain en farine pour qu’elle même devienne pain quelques heures plus tard. Il est le lien entre le champ et le fournil, élément essentiel du point de vue de l’autonomie paysanne, capable de répondre à l'idée que je me fais de l’indépendance et de la liberté d'agir. Fabriqué par Gilles et Vincent de l'atelier Alpes-Moulins dans les Alpes de Haute Provence, celui-ci est d'une qualité rare, capable d'accompagner plusieurs carrières.
J'ai souhaité que le financement participatif concerne le moulin pour la symbolique. Il a fait l'objet d'un crédit (via la NEF) et doit être livré à la fin du mois. Mais le financer collectivement est une façon de limiter l'endettement de la ferme, déjà lourd compte-tenu de sa situation péri-urbaine et ainsi de ne pas augmenter le prix du pain. Un projet d'intérêt collectif en somme !
Et si on dépasse ?
L'ensemble de l'équipement nécessaire à la meunerie représente un investissement de plus de 25.000 €. Des solutions techniques plus adaptées pourront également être mise en place. En réduisant la pénibilité et le temps de travail, celles-ci me permettront de me rendre disponible pour continuer à proposer différentes activités pédagogiques démarrées avec Les Pinsons Gourmands.
Il sera alors possible de financer du matériel rendant la manipulation du grain plus facile ou encore de participer à l'achat du nettoyeur-séparateur qui tri et souffle le blé avant son passage au moulin.